Immigration-Émigration, mouvements migratoires

Les migrations de populations ont toujours existé. Cela concerne tous les animaux. Quand les conditions environnementales sont défavorables à la survie et à la reproduction d'une espèce, il n'y a que 3 options possibles: l'adaptatation, la migration ou l'extinction. Apparus tels que nous sommes, hommes modernes, ou Homo.sapiens, il y a environ 100 000 ans, nous avons essaimé sur toute la planète et atteint les 6.5 milliards d'individus que nous sommes en 2007. Cette prodigieuse expansion est unique dans le monde animal. Elle est due aux caractères uniques que sont notre bipédie, nos mains, et plus encore notre aptitude au langage articulé et notre cerveau qui nous ont donné la capacité d'échanger des idées et d'accumuler savoirs, savoirs faire, bref la culture. Ce faisant nous avons progressivement échappé au processus de l'évolution biologique caractérisé par la sélection naturelle c'est à dire la machine de Darwin.

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Les connaissances acquises aujourd'hui sur le fonctionnement de notre évolution, de nos gênes, et de l'adn, nous suggèrent que l'évolution génétique s'est ralentie; grâce à nos techniques et aux progrès de la médecine la mort ne frappe plus tant à notre porte, et beaucoup d'homme vivent la durée de vie biologique maximum permise. Mais le processus évolutif s'exerce maintenant plus sur la fécondité et la reproduction que sur la survie. Autrefois les couples avaient 10 enfants dont seuls 2 survivaient. La sélection naturelle s'exerçait en tuant les bébés à la naissance ou pendant le jeune âge, par les maladies infectieuses, la mauvaise alimentation ou la famine. Deux enfants par couple, c'est le taux théorique nécessaire au renouvellement des générations. Aujourd'hui les couples ont par choix 2 enfants au moment où ils le souhaitent et à la naissance; un bébé a 95% de chances d'atteindre l'âge de 18 ans, c'est à dire l'âge de la reproduction. Une personne qui atteint l'âge de 65 ans a une espérance de vie restante de 15-20 ans.

Mais le processus d'évolution continue autrement. L'évolution ce sont des modifications génétiques (mutations) qui affectent l'adn ou l'arn, le plus souvent sans effet; certaines mutations peuvent être néfastes pour la bonne santé, la survie ou empêcher la reproduction; plus rarement les mutations peuvent être bénéfiques, et dans ce cas elles confèrent un avantage pour la survie jusqu'à l'âge de la reproduction augmentant les chances de transmettre l'effet bénéfique à sa descendance. Les mutations sont la matière première de l'évolution. Elles sont transmises de générations en générations par la reproduction sexuée, rencontre du sperme mâle avec l'ovule femelle. Les mutations peuvent être causées par de nombreux facteurs, notamment les radiations cosmiques ou nucléaires, les produits chimiques toxiques voire au hasard d'erreurs de copie de l'adn. On ne sait pas encore quels sont les risques pour la génétique humaine de tous ces éléments, notamment ceux qui sont produits par l'activité humaine par exemple les rayonnements ou les produits chimiques.

Quand une mutation néfaste se produit, il faut que l'enfant reçoive deux gênes néfastes de chacun de ses parents pour qu'il présente les effets de ce ou de ces gênes. S'il n'en reçoit qu'un seul, alors ce gêne est dormant (récessif), il ne présente pas les effets, mais s'il s'accouple avec une personne qui présente le gêne comme lui, alors l'enfant né de cette union peut recevoir les deux gênes et il aura alors les effets. Il en est ainsi des maladies génétiques comme la mucoviscidose ou de l'anémie falciforme (sickle cell anemia). Et beaucoup d'entre nous après la reproduction, et vivant de plus en plus vieux, sommes affectés par des mutations telles que le cancer, les maladies de Parkinson et d'Alzeimer, les maladies cardiques et autres. Peu importe, car ces tueurs n'affectent plus la transmission de ces gênes.

Dans nos pays développés où la fécondité des femmes diminue en nombre de naissances, à cause du contrôle des naissances, des activités professionnelles des femmes, et des conditions économiques, les couples ont tendance à retarder les conceptions; or les mutations génétiques néfastes et donc transmissibles sont plus probables à mesure que l'on vieillit. Il en est ainsi notamment du syndrome de Down (mongolisme).


Mis en ligne le 01 avril 2007 par Pierre Ratcliffe Contact: (pratclif@gmail.com)    site web: http://pratclif.com