26 février 2003
NEW YORK, Département des affaires économiques et sociales (DESA), 26 février 2003 -- La nouvelle édition de la «Révision 2002 des projections démographiques mondiales» fournit des informations et des estimations inattendues pour ce qui est des taux de fécondité et de limpact de la pandémie du VIH/sida. Pour la première fois, la Division de la population des Nations Unies prévoit que le taux de fécondité dans la plupart des pays en développement tombera en dessous de 2,1 enfants par femme, le taux minimum requis pour assurer un renouvellement à long terme de la population au cours du XXIe siècle. Dici à 2050, la Révision 2002 prévoit en moyenne que trois pays sur quatre, dans les régions les moins développées, feront face à des taux de fécondité inférieurs au taux moyen garantissant un renouvellement générationnel.
Sagissant de la pandémie du VIH/sida, la Révision 2002 prévoit un impact à beaucoup plus long terme de la maladie pour la plupart des pays touchés que dans les analyses précédentes. Ainsi, les estimations portent-elles désormais sur 53 pays, contre 45 dans la Révision 2000, et ne prévoient aucune inversion dici à 2010. Les taux de prévalence devraient diminuer en raison de changements dans les comportements qui ont un impact direct sur la réduction de la part de la population à haut risque et sur les risques dinfection dans cette catégorie de la population, précise la Révision 2002. Cependant, ces taux de prévalence devraient rester relativement élevés jusquen 2010 et décliner ensuite, mais demeureront substantiels jusquen 2050 environ.
Ces perspectives ont entraîné une révision à la baisse des estimations relatives à la population mondiale en 2050, la Révision 2002 misant sur 8,9 milliards dhabitants contre 9,3 milliards dans la Révision 2000. Une augmentation de lordre de 2,6 milliards de personnes est donc prévue au cours des 47 prochaines années mais ces estimations sont étroitement liées à la capacité de mettre en uvre des programmes de planning familial et des campagnes visant à éradiquer la pandémie du VIH/sida. La Révision 2002 précise encore que si les taux de fécondité actuels étaient maintenus, la population mondiale compterait 12,8 milliards de personnes en 2050.
La Révision 2002 indique également que dans les régions les plus développées, qui comptent actuellement 1,2 milliard de personnes, la population devrait diminuer au cours des cinquante prochaines années en raison notamment de taux de fécondité inférieurs au taux minimum pour assurer un renouvellement de la population entre 2000 et 2050. Dans 33 pays, la Révision 2002 prévoit que la population devrait diminuer, de 14% au Japon à 22% en Italie. Et jusquà 30 à 50% dans des pays comme la Bulgarie, lEstonie, la Géorgie ou la Fédération de Russie.
Dans les régions les moins développées, la population devrait passer de 4,9 milliards en 2000 à 7,7 milliards en 2050, tandis quà eux seuls, les pays les moins avancés devraient voir leur population passer de 668 millions à 1,7 milliard et, ce, malgré une chute de leurs taux de fécondité de 5,1 enfants par femme aujourdhui à 2,5 en 2045-2050. Cest ainsi que la population de pays comme le Burkina Faso, le Mali, le Niger, la Somalie, lOuganda et le Yémen devrait quadrupler dici à 2050. En outre, la Révision 2002 indique quà eux seuls, les huit pays suivants devraient contribuer pour plus de la moitié à laugmentation de la population mondiale dici à 2050: Inde, Pakistan, Nigéria, Etats-Unis, Chine, Bangladesh, Ethiopie et République démocratique du Congo.
Vous trouverez davantage de données dans la «Révision 2002 des projections démographiques mondiales», publiée par les Nations Unies en février 2003. Ce document sera disponible sur le site Web de la Division de la population des Nations Unies.