De la crise de 1929-1933 à celle de 2007-2010Pourquoi le passage du keynesianisme d'après la crise de 1929 et de l'après 2è guerre mondiale au néolibéralisme Parmi les nombreuses explications données par les économistes, du passage du keynesianisme d'après la crise de 1929 et de l'après 2è guerre mondiale au néolibéralisme, il y a les crises du pétrole, dont la première en 1973. Elles se sont traduites par une forte hausse du prix du pétrole et des tensions géopolitiques avec les pays producteurs du Moyen Orient. En même temps les réserves de pétrole américaines s'épuisaient et les États-Unis devenaient de plus en plus dépendant du pétrole importé. Jusqu'alors, les pays occidentaux exerçaient une influence dominante sur la production de pétrole, notamment les majors anglais BP et Shell, et américains Standard Oil, Esso, Mobil, Exxon . Le premier coup de semonce était venu en 1951-1954 de la nationalisation de la raffinerie d'Abadan en Iran, propriété de BP (lien).. La première grande crise pétrolière a eu lieu en 1973, la guerre de Kipour éclate entre les pays arabes et Israël. Les pays arabes exportateurs de pétrole vont faire payer aux occidentaux leur soutien à Israël: une baisse de 5% puis de 25% des quantités offertes sur le marché; un embargo contre les Etats-Unis et les Pays-Bas - qui reçoivent à Rotterdam l’essentiel du ravitaillement de l'Europe - est décidé. Les conséquences sont immédiates, le prix du baril franchit le seuil psychologique des 10 dollars. La récession économique s'ensuit - en France -10% du PIB. On entre alors dans une période inédite: la stagflation. En 1975, la France affiche un taux de croissance négatif et un million de chômeurs. Si le choc est rude pour les pays occidentaux, il est encore plus brutal pour les pays en développement. En 1974 et 1980, on estime à 200 milliards de dollars le montant de leur déficit extérieur. Pas encore remise de ce choc, l’économie mondiale connaît en 1979 une deuxième crise pétrolière. L’Iran du chah n’est plus et le deuxième exportateur mondial de pétrole va devenir hostile envers les Etats-Unis et l’occident et cesse alors de les approvisionner. Le prix du baril va atteindre 40 dollars. Dans ce contexte, les pays non membres de l’OPEP se lancèrent dans un développement rapide de prospection et forage dans de nouvelles régions, comme la baie de Campeche, la mer du Nord, la Sibérie et l’Alaska. Les efforts en matière d’énergie nucléaire furent intensifiés, ainsi que les économies d’énergie. Toutes ces mesures ont permis de réduire la consommation du pétrole des pays membres de L’OPEP, le prix du baril va alors largement baisser jusqu’en 2002. La hausse du prix du pétrole a provoqué l'apparition d'énormes réserves de change; l'utilisation de ces réserves a posé problème dès la 2è partie de années 1970. le recyclage de ces pétrodollars était contraint par les régulations mises en place après la crise de 1929 et poursuivies après la guerre. C'est pourquoi à la fin des années 1970 et durant les années 1980, les États ont commencé à démanteler les régulations. Le contrôle des changes a été supprimé, la liberté de circulation des capitaux a été instituée, les entreprises et les États ont pu faire appel aux marchés financiers de tous les pays pour financer leurs besoins, les fonds de pensions et les fonds d'investissements se sont développés. Aujourd'hui la Chine s'est ajoutée aux pays excédentaires. | |