liens/links
  1. Observatoire des inégalités
  2. Répartition de la richesse en France
  3. Chômage dans les quartiers dits "sensibles"
  4. Mal logement en 2010
  5. Inégalités de revenus: des données inédites
  6. Il faut inventer de nouvelles protections sociales
    La France compte aujourd’hui plus de sept millions de personnes pauvres, selon les critères européens de pauvreté. Soit 13 % de la population.

  7. En ce temps d'élection natio(régio)nale sur fond de crise et de réformes, il est bon de connaître les privilèges de nos élites et de notre oligarchie.
  8. Denis Clerc: "comment mieux distribuer la richesse produite"

L'économie est inséparable du social
et aussi aujourd'hui, de l'environnement et de l'écologie.

L'économie est inséparable du social; et aujourd'hui aussi de l'environnement et de l'écologie. Le tout sous l'égide du politique, seul capable de formuler et de mettre en oeuvre des changements acceptés.

La France de 2010 a toujours deux visages. D’un côté, la France de la croissance économique, où la production et la productivité sont toujours en hausse: les indicateurs statistiques (INSEE) montrent que globalement les revenus augmentent, que les conditions de vie s’améliorent, que les français sont de mieux en mieux éduqués et formés et qu'ils vivent plus longtemps. Mais assurément, ces progrès sont inégalement répartis. Certains indicateurs montrent même que les inégalités s'accroissent. Les 10% les moins bien lotis ne reçoivent que 3.7% de la masse totale des revenus distribués, et les 10% les mieux lotis en reçoivent 25%; c'est le signe d'une répartition très inégalitaire. En même temps, les plus formés et les plus instruits défendent un système éducatif inégalitaire, formaté pour reproduire la structure sociale existante. De fait, la durée des formations s’allonge pour les mieux formés. Mais toute une frange de la population, notamment dans les zones urbaines défavorisées, reçoit une éducation et une formation insuffisantes pour contribuer au système de production de notre économie moderne très avancée.

Bon an mal an, 10% de la population active est sans emploi, donc hors du système de production; leur consommation dépend soit temporairement de l'assurance chômage soit pour certains et pour une longue durée, de la solidarité nationale. Ceux qui ont des emplois proches du seuil de pauvreté (ceux qui perçoivent moins de 60% du revenu médian d'environ 1800€/mois en 2010), ceux qui ont des emplois précaires (stages et CDD), ceux qui ont des emplois de mauvaise qualité et mal rémunérés, ceux qui ont des emplois qui ne permettent pas de se loger décémment, s'ajoutent à ces 10% de population active sans emploi qui alimentent les statistiques officielles du chômage. La population totale affectée par une pauvreté relative est estimée à près de 15% de la population française, soit 7-8 millions de personnes. Relative, car il s'agit bien d'une pauvreté relative, dans notre pays qui compte parmi les plus riches de la planète.

La France connaît une croissance faible depuis plus d'une décennie, une croissance insuffisante pour résorber le chômage massif d'une partie de sa population active et la pauvreté relative de près de 20% de l'ensemble de sa population. Alors faut-il plus de croissance c'est à dire produire plus de biens et de services? Assurément OUI, pour tous les moins bien lotis. Pour produire plus en faisant travailler davantage tous ceux qui ont ces emplois de piètre qualité, il faut accroître la productivité globale, produire plus et mieux avec les mêmes ressources ou moins de ressources; cela implique plus d'éducation et de formation des moins bien lotis, plus de recherche et du développement, plus d'innovation technique, plus d'investissements productifs etc. Mais faut-il produire plus pour tous, y compris ceux qui sont déjà les mieux lotis, considérant que "plus de croissance profitera à tous"? Avec la richesse globale que nous avons atteinte depuis la fin de la 2è guerre mondiale, nous en sommes au stade où:

  • D'une part un meilleur partage de la richesse produite paraît s'imposer. Mais cela implique de profonds changements de société, que les idées telles que celles-ci contribuent à faire accepter, jusqu'à ce que les politiques puissent les mettre en action... C'est cela que mieux distribuer signifie. PRODUIRE PLUS MAIS DISTRIBUER MIEUX.
  • D'autre part, les limites de l'environnement et de l'écologie, la raréfaction des ressources naturelles agricoles et minières, la montée des pays émergeants commencent à mettre en question le modèle de production/consommation des pays dits "industrialisés" les plus riches de la planète. Il apparaît difficile que ce modèle puisse s'appliquer à la totalité de la planète.

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Mis en ligne le 14/02/2010 par Pierre Ratcliffe. Contact: Portail: http://pratclif.com