Réaction à propos du 7-9 de mercredi 9/2/05 sur Hervé Gaymard

J'ai bien apprécié votre relation de la conférence de presse de Hervé Gaymard et le fait vous ayez sollicité l'intervention de Christian de Boissieu, un expert objectif et crédible en matière d'économie. Permettez moi de réagir sur ce que j'ai entendu.

Les baisses d'impôts concernent les français les plus taxés, c'est à dire ceux qui paient des impôts sur les revenus, en plus de tous les prélèvements de l'Etat et des collectivités locales qui affectent presque tout le monde. Pour ma part, tous les revenus que je reçois sont dépensés dans l'économie marchande (biens et services) et en impôts directs dont celui sur le revenu (13% en 2004). Une baisse de cet impôt se traduira donc par une augmentation de ce que je dépenserai en biens et services marchands, ce qui contribuera à doper l'économie et l'emploi. Je note que les baisses d'impôts jusqu'ici (y compris celles initiées par le précédent gouvernement avec Fabius) ont été identiques pour tous, puisque toutes les tranches ont été affectées du même pourcentage de baisse. Il est question de moduler les baisses selon les tranches d'imposition et de favoriser davantage les tranches les plus basses....

Conditionner les baisses d'impôts à une croissance du PIB supérieure à 2.5% signifie que la production de biens et de services marchands doit croître encore plus puisque le PIB comprend la valorisation des services publics (Etat et collectivités locales). Puisque la pression fiscale est de 44% du PIB (selon définition et chiffres INSEE), le secteur marchand représente donc 56% du PIB et 2.5% de croissance nécessite donc 4.5% de croissance de la production de biens et services marchands, à volume de services publics constant. Ceci c'est sans tenir compte de toutes les taxes parafiscales et autres prélèvements qui n'entrent pas dans la définition et les calculs de l'INSEE... Si l'on en tenait compte, c'est plus de 6% qu'il faudrait atteindre. Cette croissance est partagée entre celle due à la demande intérieure et celle due à la demande extérieure.

Nous sommes donc dans un dilemme de poule et d'oeuf. En effet, doper la consommation de biens et de services marchands implique d'en produire plus (je viens de dire +4.5 à +6%), et en quantité telle que le recours à la productivité ne suffira pas mais qu'il faudra augmenter les moyens de production en équipements et en travail; c'est ce qui se traduira par une diminution du chômage. Atteindre ce but par la baisse des prélèvements, commençant par ceux qui sont les plus taxés, mais à condition que la production de biens et services marchands l'ait précédé, voilà bien le dilemme....

Notre situation résulte du fait que l'Etat dépense beaucoup plus que ce qu'il prélève, comme en témoigne le déficit public constant depuis 20 ans et la dette accumulée de 1000 milliards d'€. Les prélèvements réels sont ainsi beaucoup plus élevés qu'il ne paraît, et cela se traduit par les difficultés économiques et sociales que nous connaissons depuis deux décennies, chômage persistant de 10%, stagnation du pouvoir d'achat, montée des inégalités de toutes sortes, etc... L'Etat finance les dépenses excédentaires par des emprunts d'Etat, obligations ou ou bons du trésor, auxquels souscrivent les particuliers et les entreprises dotés de liquidités. Ces fonds sont généralement à plus de 7 ans et sont rémunérés au taux moyen des emprunts d'Etat (TME) actuellement #4%. Ces fonds sont ainsi utilisés pour les besoins de fonctionnement de l'Etat au lieu d'être utilisés pour l'investissement des entreprises ou de l'Etat pour les infrastructures.

Nous avons fait collectivement le choix d'un Etat providence mais nous voudrions aussi consommer tous les produits de l'économie moderne. Le débat doit donc porter sur cela: l'Etat peut-il être réduit, modernisé, plus efficace en coûts et qualité de ses services..... Profiter de la pyramide des âges au sein de la fonction publique et des départs en retraite de nombreux fonctionnaires, pour restructurer et moderniser les services de l'Etat, voilà me semble-t-il une voie à suivre pour réduire les dépenses publiques à commencer par le déficit. Mais l'effet de telles mesures, même si elles sont mises en oeuvre, ne se fera sentir qu'à long terme car les fonctionnaires en retraite restent à la charge du budget de l'Etat. Ce n'est donc que sur longue période (après la mort de ces retraités et de leurs conjoints) que la diminution du nombre de fonctionnaires se traduira par une réelle baisse des dépenses publiques.

Créé le 09/02/2005 par Pierre Ratcliffe (pratclif@free.fr)


A propos de la chronique économique de Jean Marc Sylvestre
le 7-9 de lundi 21 mars 2005

Le langage "politiquement correct" de Jean Marc Sylvestre ce matin au 7-9 de Stephane Paoli m'a peu satisfait. C'est contraire à son habitude, car je crois que Jean Marc Sylvestre est un "libéral", une orientation que je partage avec lui.

Le compromis portant sur l'assouplissement du pacte de stabilité ce week-end aurait été l'occasion pour lui, de mieux informer les auditeurs de France Inter, sur les aspects essentiels du problème et ainsi de contribuer à l'éducation économique de nos concitoyens.

Avant de parler du pacte de stabilité, le déficit des comptes publics et la dette cumulée sont d'abord pour la France le sujet d'inquiétude N°1, pour notre avenir et celui de nos enfants. Le libéral que je suis, pense que le niveau des dépenses publiques est une des causes principales des maux que sont le chômage, la pauvreté, la précarité, la montée des violences et des communautarismes.

Selon les estimations de l’Insee communiquées à la Commission européenne le 2 mars 2005, le déficit public de la France s’est élevé à 3.7% du PIB en 2004 contre 3.6% estimé auparavant. L’Insee précise avoir révisé le déficit public 2003 à 4.2% du PIB, contre 4.1% estimé auparavant. En 2004, le ratio de la dette a atteint 65.6% du PIB (1 066 milliards d’euros), après 63.9% en 2003 (contre 63.7% estimé auparavant). Pour la troisième année consécutive, la France n’a donc pas respecté le pacte de stabilité européen.

En ce qui concerne le pacte de stabilité selon les critères de Maastricht, il faut rappeler que c'est d'abord pour la protection de l'€ que ce dispositif a été mis en place. Les chiffres de 3% pour le déficit et de 60% pour la dette résultaient d'un compromis et sont pratiquement "arbitraires". On aurait pu choisir d'autres critères. Pourquoi pas 2% ou 1% pour le déficit voire zéro%; ou faire comme les anglais, dire que le déficit de X% n'est permis que pour les dépenses d'investissements et pas pour les dépenses de fonctionnement. Quant à la dette cumulée, on aurait aussi pu la fixer à 30% du PIB. L'important n'est pas les chiffres utilisés mais la règle et une fois fixée, elle ne doit pas être transgressée, sinon pourquoi l'avoir prise. Il ne faut surtout pas que l'on revienne à une politique conjoncturelle du type "stop and go", l'Etat augmentant le déficit en cas de morosité économique et le diminuant en cas de surchauffe. Tous les économistes du monde savent que ces méthodes keynesiennes ont toujours échoué là où elles ont été employées.

Cela dit, l'assouplissement du pacte de stabilité est un gadget destiné à satisfaire les contrevenants que sont la France et l'Allemagne.

Créé le 21/03/2005 par Pierre Ratcliffe. Contact: (pratclif@free.fr)


Réaction à propos du 7-9 de mercredi 22/03/05 sur un des propos de Roselyne Bachelot

Je réagis à l'un des propos de Roselyne Bachelot au 7-9 de ce matin 22 mars 05: "la liberté est nécessaire pour que les richesses se créent, mais une fois qu'elles sont crées, elles doivent être partagées".

Voilà encore une déclaration démagogique et idéologique à la française puisqu'elle laisse entendre que les profits qui restent à l'entrepreneur, après avoir rémunéré tous les acteurs qui interviennent dans le processus de production, doivent être partagés encore. Comme si la production n'était pas consommée par ceux qui la produisent. Cette démagogie entretient dans l'opinion publique, la suspicion à l'égard des entreprises....

Le fonctionnement des entreprises implique des centaines, voire pour les plus grandes d'entre elles, des milliers de transactions contractuelles, librement consenties entre la direction de l'entreprise et les différents acteurs. Aux termes de ces contrats, chacun des acteurs reçoit sa juste rémunération, "juste" au sens de "négociée et acceptée" de part et d'autre.

Le profit est ce qui reste pour le propriétaire, c'est à dire le ou les actionnaires qui ont apporté et risqué les capitaux nécessaires à la réalisation et au lancement de l'entreprise. Ces acteurs économiques font profession de créer des richesses économiques. Mais le profit annuel qui leur revient est, par essence même, aléatoire; il peut être positif, nul ou négatif, et sur la durée de vie du projet, si le négatif s'accumule, cela peut conduire l'entreprise à la faillite c'est à dire à la perte de son capital. Parler d'un partage de ce profit, quand profit il y a, n'a pas de sens, si ce n'est que de démontrer l'ignorance économique de celui qui le propose. Pourquoi, ne pas aussi parler du partage du profit quand il est négatif?

Created on ... mars 22, 2005 by Pierre Ratcliffe


Commentaire au sujet de la hausse des loyers évoquée dans le 7-9 du 26/08/05

Le prix moyen des loyers que l'on mesure sur une période donnée reflète l'équilibre de l'offre et de la demande. Cet équilibre résulte de la confrontation des besoins des gens à la recherche de logement locatif avec les coûts et avantages comparés des logements offerts. Exemple, des jeunes devant monter de province à Paris pour faire leurs études, vont se grouper à 2 ou 3 et les revenus de leurs parents vont donc s'additionner. Ce sont donc ceux qui ont les revenus les plus élevés qui vont entraîner les prix à la hausse. Et ces jeunes préfèrent payer plus cher un appartement bien situé par rapport à leurs besoins que d'avoir moins cher mais plus loin et de devoir prendre le RER et le bus pour rejoindre le domicile situé loin de la gare RER.... 2-3h de trajets par jour et des grèves à répétition.

Créé le 31/08/2005 par Pierre Ratcliffe. Contact: (pratclif@free.fr)


Commentaire sur le sujet "Thierry Breton" évoqué dans le 7-9 du 26/08/05

Voilà bien le risque de prendre des gens de la "société civile" au gouvernement. Évidemment les "politiques professionnels" c'est moins risqué puisqu'ils sont irresponsables dans la plupart des cas.

Créé le 31/08/2005 par Pierre Ratcliffe. Contact: (pratclif@free.fr)


Commentaire sur le sujet "baisse du pouvoir d'achat" évoqué dans le 7-9 du 26/08/05

La baisse du pouvoir d'achat que les français observent avec désarroi ne fait que commencer. Avec la raréfaction des ressources, notamment le pétrole et le commencement de son déclin... Tous les coûts de production et donc les prix vont être tirés à la hausse. Il nous faudra donc fatalement diminuer notre consommation de ressources. A rapprocher du "développement durable". Le facteur d'échelle consommation/capita et population mondiale (6.7 milliards fin 2005) laisse craindre que nous ayons dépassé les capacités de la planète à absorber les déchets que nous rejetons sur elle. Notre système de production a jusqu'à présent été linéaire, cad. depuis le lieu d'extraction de la ressource naturelle, jusqu'à la décharge (atmosphère, mers, océans, rivières et terre). Les indices de ce déséquilibre sont nombreux à commencer par le climat. IL faut donc revenir à l'équilibre si ce n'est pas trop tard pour éviter l'effondrement de l'humanité... La planète se refera une santé après notre disparition ou notre déclin car elle a le reste du temps géologique devant elle. Le retour à l'équilibre passe par une baisse de consommation par tête dans les pays développés, et une baisse de la fécondité dans les pays du Sud.

Le processus de baisse de la consommation (cad. du pouvoir d'achat) est donc commencé chez nous. Et ce ne sont pas des hausses de salaires qui arrêtera le processus. Même si les privilégiés du système s'accaparent toujours plus de la richesse produite. La disparition des Pasquans de l'île de Pâques, des Mayas et autres civilisations anciennes s'est faite comme cela. Aujourd'hui c'est toute la planète qui est dans cette situation.

Créé le 31/08/2005 par Pierre Ratcliffe. Contact: (pratclif@free.fr)


Commentaire sur l'intervention télévisée de Dominique Strauss-Kahn sur F2 dimanche 28 août

Je vous ai regardé et écouté lors de votre intervention télévisée au journal de 20h sur F2 dimanche 28 août. Je désespère de voir à quel point vous les politiques en général et votre parti socialiste en particulier êtes décalés par rapport aux préoccupations des français. Selon ce qui transparaît dans les médias, le parti socialiste est seulement préoccupé par les questions de personnes. Vous avez à juste titre voulu dire qu'il n'y avait pas que cela et que vous vouliez aussi vous intéresser aux français. Il faut proposer une vraie alternance avez vous dit, avec un projet précis et les moyens de le mettre en oeuvre. Justement, c'est là toute la question selon moi. Aucun parti politique de droite comme de gauche ne nous propose un projet, une vision pour l'avenir, la voie qu'il faudrait suivre. La France et les français sont dans le désarroi comme vous l'avez souligné. Il faut nous proposer la voie à suivre pour en sortir.

Première cause de désarroi, un fait incontestable, c'est que les dépenses publiques dépassent les recettes de quelques 45 milliards d'€, et ce tous les ans au point que la dette cumulée est maintenant de 1100 milliards d'€ et qu'elle s'accroît tous les ans. Le seul remède c'est que l'équilibre dépenses/recettes, disons sur une période de 5 ans, soit constitutionnellement imposé. En fait ce sont les critères de Maastricht qu'il faut appliquer rigoureusement à savoir un déficit ne dépassant pas 3% du PIB et une dette ne dépassant pas 60% du PIB. Un tel équilibre imposerait d'augmenter les impôts et/ou de réduire les dépenses publiques ou les deux à la fois. Ce serait l'épreuve de vérité. Cela imposerait de mettre au point une fiscalité plus juste pour que les augmentations d'impôts s'appliquent équitablement à tous, de même que les baisses quand le budget serait en excédent. Et cela imposerait à l'Etat de faire en sorte que les impôts soient effectivement payés. Beaucoup de gens ne paient pas l'impôt qu'ils devraient payer soit qu'ils fraudent, soit qu'ils travaillent au noir. Quand un artisan travaille, la première chose qu'il demande c'est si je veux une facture. Cela réduit le PIB, majore le taux des prélèvements obligatoires et diminue les recettes de l'État. L'estimation du travail au noir en Italie est de 27% du PIB; en France on ne trouve pas de chiffres officiels mais le rapport du FMI sur la question laisse penser qu'il est significatif. Voir FMI.

Réduire les dépenses publiques imposerait d'analyser tous les postes de dépenses, à la recherche de vraies économies possibles et avec l'accord de tous. Les français sont attachés à leurs services publiques; soit. Il faut donc rechercher les réductions possibles en respectant cet attachement comme une contrainte. Donc si on ne peut réduire suffisamment les dépenses pour assurer l'équilibre, il faut augmenter les impôts. Ce langage de vérité ne pourrait-il pas être celui du PS? Les comparaisons avec d'autres pays ne sont qu'indicatives; pourquoi devrions nous avoir les mêmes valeurs d'indicateurs que les anglais, les américains ou les australiens? chaque pays vit dans un environnement socio-économique, historique et culturel différent.

Deuxième cause de désarroi, le "panier de la ménagère", en fait le pouvoir d'achat qui diminue ou plutôt notre consommation de ressources. Deux aspects ici, la surconsommation et la surproduction de déchets et le rapport avec le développement durable, le renchérissement de ressources essentielles à commencer par le pétrole mais aussi les métaux non ferreux, cuivre aluminium. Le renchérissement des ressources suite à leur épuisement, à l'augmentation de la demande et le non suivi de l'offre, va faire diminuer notre consommation et on ne pourra pas y remédier par des augmentations de salaires. Le PS ne peut-il pas nous y préparer? et nous exhorter à adopter de nouveaux comportements compatibles avec le développement durable. Voir mon site sur le développement durable où j'ai rassemblé un grand nombre de documents sur la question.

Troisième cause de désarroi, le chômage 10%, les délocalisations. Ici on est au coeur du débat franco-français. Modèle social, protection, réglementation, etc... Je veux attirer votre attention sur ceci, car vous ne pouvez pas dans votre position faire vos achats dans les hyper marchés et vous rendre compte. Quelques exemples: j'avais besoin d'un barbecue; je suis allé chez Casto, il y avait un barbecue made in USA à 79€, et à côté une montagne de barbecues made in China à 9€ l'unité. Lequel ai-je acheté; 2 made in China bien sur à qualité 10 fois moindre, mais .... Deuxième exemple, j'avais besoin d'une chemise d'été; je suis allé chez Leclerc; une chemise made in France 30€; et à côté pour 15€, 3 chemises en lin made in Thailand. Dernier exemple, j'achète de l'amendement organique pour le jardin; je vais à Casto: 1€/sac de 40l made in France; et du fumier de cheval 2€/ sac de 40l aussi made in France. Ces trois exemples montrent que l'on trouve toujours en grandes surfaces les produits au meilleur prix si c'est ce qu'on recherche. Le problème du "panier de la ménagère" n'est pas là; il est dans l'augmentation de toutes les autres charges, l'essence bien sur, mais aussi les impôts locaux, les primes d'assurances. Les produits d'utilité courante sont concurrencés par les pays à bas salaires, et comme l'économie est ouverte et mondialisée, les entreprises qui fabriquent dé localisent, les distributeurs importent; les quotas chinois étaient atteints dès leur annonce, et toutes les commandes étaient déjà dans le pipeline. Du coup, des fabricants français qui craignaient que les importations chinoises les acculeraient à la faillite, ont décidé de délocaliser dans les pays de l'Est. Il est clair que si on veut nous imposer d'acheter français dans ces domaines là, notre consommation ou notre pouvoir d'achat devraient diminuer très sensiblement. Il faut donc changer de paradigme: nous orienter sur les produits à haute valeur ajoutée et exporter vers les pays émergeants (Chine, Inde, Brésil...). Mais on en revient au développement durable. Réduire notre consommation, privilégier l'économie locale, retrouver et développer les communautés locales, bref mettre l'économie au service de l'homme et la rendre dépendante de l'environnement, non l'inverse. Le PS ne pourrait-il pas nous y préparer?

C'était là quelques pistes, modestement car je ne suis qu'un citoyen parmi des millions d'autres. Mais comme j'ai toujours voté à droite, si quelqu'un du PS tenait ce genre de langage, et si le PS s'y orientait, alors je crois que je voterais pour le PS. Sinon, désespérant des politiques qui n'ont jamais de vision, je crois que le mieux sera de ne plus voter du tout et je ferai campagne pour cela autour de moi, car quand il y aura 75% d'abstentions, peut-être que les politiques comprendront combien ils sont décalés.

Cordialement

Créé le 31/08/2005 par Pierre Ratcliffe. Contact: (pratclif@free.fr)


Commentaire sur le sujet "baisse du pouvoir d'achat" évoqué dans le 7-9 du 31/08/05 à 07h30

Je suis scandalisé par le fait que France Inter ait diffusé sur l'antenne les propos de cet "étudiant" qui a fait une étude sur l'évolution du pouvoir d'achat des français. Le pouvoir d'achat est grignoté par la hausse des prix, notamment le tabac!!, l'essence et les soins médicaux. Ce sont les trois points évoqués. Je trouve inadmissible que votra antenne ait diffusé de telles inepties, ou alors il aurait fallu un commentaire de la part d'un journaliste intelligent....

En ce qui concerne le tabac, on sait ce que ça coûte en termes de santé individuelle et de dépenses de sécurité sociale; seul l'augmentation de son prix peut dissuader les gens de s'adonner à cette drogue. En ce qui concerne l'essence, on prix va continuer d'augmenter; d'ailleurs il n'est pas assez cher car le seul moyen de modérer notre consommation et d'éviter la catastrophe climatique qui s'annonce, c'est son prix. Que cela affecte l'économie et la croissance du PIB, tant mieux car cela va dans le sens du développement durable et cela va nous obliger à trouver d'autres solutions. Preuve en est, les médias commencent à en parler, y compris des pôles de compétitivité consacrés aux biotechnologies et aux énergies alternatives et renouvelables. Et ces développements ne datent pas d'hier, mais les médias commencent seulement à l'apprendre.

Concernant les dépenses de santé... que les français dépensent plus pour leur santé est une réalité et l'augmentation de leur espérance de vie en est une conséquence. Cela implique d'y consacrer une part plus importante de leur "pouvoir d'achat".

En conclusion, je déplore une nouvelle fois que les médias et France Inter fassent si mal leur travail. Rapporter l'actualité est une de ses missions premières, comme vous savez si bien le faire. Mais quand il s'agit de sujets d'opinions, informer c'est aussi ne pas laisser dire des aneries sans apporter de commentaire. Sinon, l'opinion restera toujours dans l'erreur. On ne pas pas parler d'une économie plus solidaire, d'un État qui doit corriger les excès du capitalisme (qui sait si bien produire les richesses mais les distribue si mal), et en même temps fustiger cet État parce que le prix du tabac augmente et ampute le "pouvoir d'achat". Une économie plus solidaire et socialement plus juste? Vous pourriez profiter de l'actualité des 2 incendies et des 17+7 morts, des familles pauvres dans la douleur, pour en justifier la nécessité et ainsi convaincre l'opinion. Car la correction de telles injustices par la ville de Paris et par l'État (mais par les autres villes où de telles situations existent aussi) implique forcément une "baisse de notre pouvoir d'achat". Aidez nous à changer de paradigme.

Créé le 31/08/2005 par Pierre Ratcliffe. Contact: (pratclif@free.fr)


Commentaire sur le sujet "mesures annoncées par Dominique de Villepin" évoqué dans le 7-9 du 02/09/05 à 07h30

Le journaliste qui a présenté les mesures annoncées hier par Dominique de Villepin pour relancer l'économie française n'a pas fait de l'information mais du ragotage et de la médisance. C'est consternant.. France Inter est une radio d'opinion qui entretient en permanence la subversion dans l'opinion. Pas un mot des 28 mesures dont le journaliste n'avait pas visiblement pas eu le temps de prendre connaissance. En revanche passage à l'antenne d'une longue interview avec JC Mailly secretaire général de FO au cours de laquelle celui-ci a fustigé presque tout et conclut qu'il allait mobiliser les troupes syndicales. Et puis ce ragotage sur Nicolas Sarkozy, sa vie privée, ses relations avec Dominique de Villepin, ce dernier ne prenant ces mesures que pour tenter d'améliorer ses résultats dans les sondages qui sont en baisse pour lui. Bref, comme d'habitude, on voudrait laisser les auditeurs dans l'opinion que tout continue d'aller mal et qu'il faut descendre dans la rue pour empêcher le gouvernement de nous conduire vers plus d'économie libérale, alors que d'autres pensent qu'il s'agit d'une combinaisons de mesures visant à relancer l'économie marchande et de renforcement de la solidarité sociale. Les syndicats sont-ils si puissants à Radio France que la direction de la chaîne publique ne peut pas changer quelques uns de ses journalistes les moins professionnels, pour la diffusion d'une vraie information et pas de ragots de couloirs?

Créé le 02/09/2005 par Pierre Ratcliffe. Contact: (pratclif@free.fr)


Réflexions à propos du passge de l'ouragan katrina sur la Louisiane et Nouvelle Orléans

Les évènements dramatiques qui se déroulent devant le monde ébahi me suggèrent les rélexions suivantes:

Il est temps de prendre le réchauffement climatique et le développement durable au sérieux.

Créé le 05/09/2005 par Pierre Ratcliffe. Contact: (pratclif@free.fr)


Note au premier ministre sur le prix du pétrole et les barrages des transporteurs routiers.

Le prix du pétrole va probablement poursuivre sa tendance à la hausse, structurellement en raison de limites des réserves et de la demande accrue de la Chine et de l'Inde; conjoncturellement à cause de l'ouragan Katrina. Et puis nous allons devoir prendre beaucoup plus au sérieux le réchauffement climatique et le développement durable c'est à dire la nécessité pour nous autres pays du "Nord" de réduire notre consommation de ressources et de la rendre plus efficace en termes de ressources utilisées par unités produites. Cela va impliquer des coûts plus élevés donc des baisses de consommation et de pouvoir d'achat, mais aussi la nécessité d'orienter l'activité économique vers le développement qualitatif plutôt que volumique. Cette évolution se traduira par plus d'emplois dans les secteurs de recyclage et de traitement des déchets. Mais il faut que tous supportent les coûts accrus. Cela m'amène au prix du pétrole annoncé ce soir et aux barrages des transporteurs routiers. Je souhaite donc que les transporteurs routiers puissent répercuter la hausse de leurs coûts sur leur clients. Cela devrait se faire selon un dispositif indiciel basé sur le prix du pétrole. Bien sur cela va augmenter les prix, comme le prix du gazole à 1.25€/l pour le particulier. Mais la hausse du pétrole est le seul moyen de nous obliger à modérer notre consommation. C'est une des nombreuses mesures pour nous adapter au changement climatique.

Créé le 05/09/2005 par Pierre Ratcliffe. Contact: (pratclif@free.fr)


Réflexions à propos de l'intervention de François Chérèque sur France Inter 08h20 le 6/9/05

Je partage largement l'avis de FC secrétaire général de la CFDT sur les fondements du modèle social français: redistribution par l'impôt, aide aux plus défavorisés, services publiques, le tout pour assurer le plus possible l'égalité des conditions de vie et des chances. Comme lui je pense aussi que ce sont les modalités d'application qui font problème.

Si l'on parle tant de "modèle social français" c'est bien parce que nous sommes l'exception au sein des pays de l'OCDE et que bien des commentateurs fustigent ce modèle en invoquant le déficit et la dette de l'État, les 10% de chômage, la montée des rmistes et par comparaison avec les autres en utilisant ces mêmes critères nous sommes dans le peloton de queue des pays de l'OCDE (18ème sur 23).

Par modalités d'application il me semble qu'il faut entendre ceci: dans l'ensemble de l'activité telle que mesurée par le PIB, lequel ne reflète pas toute la richesse produite, quelle est la part de notre "pouvoir d'achat" que nous utilisons pour le secteur marchand et pour le secteur public? Certes les français sont attachés à leur modèle social et à leurs services publics, mais ils faut qu'ils en paient le prix, sous la forme d'une part plus importante de leur pouvoir d'achat.

Cela n'empêche pas de faire la chasse aux gaspillages et de rechercher une meilleure utilisation des ressources consacrées aux services publics. Sur ce point on peut s'interroger notamment sur les modalités d'application du modèle social en ce qui concerne l'indemnisation du chômage. Et pourquoi pas ne pas prendre en considération ce que l'OCDE, parmi tant d'autres, nous dit, à savoir que les conditions d'indemnisation trop généreuses, le manque d'incitation à la recherche d'emploi, contribuent à maintenir les gens dans le chômage. Mais il est bon de lire toutes les recommandations du rapport OCDE sur la question, de même que celui sur l'État de la France en 2005. L'OCDE ne critique pas le "modèle social" redistributif ni les services publiques. Elle questionne ses "modalités d'application".

Mais dans les conditions actuelles du monde il faut aller plus loin encore. Nous devons partir de l'observation que le changement climatique est là, que la terre se réchauffe et que des signes inquiétants sont présents dans tous les domaines, fusion des glaces, élévation du niveau de la mer, déforestation, dégradation des sols, baisse des niveaux des nappes phréatiques, perte de biodiversité, et augmentation de la fréquence et de la violence des événements climatiques extrêmes. L'ouragan katrina en est la manifestation la plus récente. Dans ces conditions, une prise de conscience émerge que l'économie et la population ne peuvent plus continuer à croître indéfiniment et que nous atteignons sans doute les limites environnementales de la planète. La planète ne peut plus renouveler les ressources que nous prélevons sur elle ni assurer ses services et absorber les déchets que nous produisons; à commencer par les gaz à effet de serre dont le CO2, produit de la combustion des combustibles fossiles. L'économie néoclassique (je préfère ce terme à "libérale"), nous a appris que l'oxygène de l'air utilisé dans la combustion du carbone était illimité et gratuit et qu'on n'avait pas à en tenir compte. Il apparaît qu'on ne peut plus raisonner ainsi, que l'air n'est pas gratuit et que si nous ne tenons pas compte d'un coût de dégradation de l'environnement dans le prix de l'énergie, afin d'en réduire l'utilisation, nous allons vers le déclin de l'humanité.

Ceci me ramène au "pouvoir d'achat" des français. Commençons par le prix du pétrole. Comme l'a dit FC, il y a le court terme et le long terme. Pour le court terme, il faut, dit-il, aider les travailleurs qui doivent utiliser leur voiture pour aller travailler. Je partage ce point de vue, mais comment? Il est clair que toute aide a un coût que la collectivité devra supporter, en consacrant une partie de son "pouvoir d'achat" à ce poste; il s'agira donc d'impôts supplémentaires. Dans les circonstances présentes, il faut que tous les segments de la société supportent les coûts accrus liés au réchauffement climatique. Cela fait bien partie des fondements du "modèle social". Plus près de nous, ce sont les transporteurs routiers, les pêcheurs, les agriculteurs.... Ils doivent répercuter sur leurs clients, intégralement, les hausses de prix du pétrole qu'elles soit à court terme ou à long terme. Cela pourrait être appliqué par une formule indicielle, par exemple en disant que X% de leurs coûts sont du pétrole et qu'en conséquence X% de leurs prix varieront en fonction d'un indice officiel publié sur les prix du pétrole. Ce genre de variation des prix existait du temps de l'inflation à deux chiffres pour toutes les entreprises.

Pour le long terme, le prix du pétrole continuera sans doute d'augmenter, mais surtout, à cause du réchauffement climatique, nous devrons nous adapter. Puisque l'économie ne peut plus continuer d'augmenter indéfiniment, il faut que nous autres pays du "Nord" stabilisions notre consommation, que nous trouvions des alternatives au pétrole, des modes de production plus économes en ressources, que nous modifions notre façon de consommer en mettant plus l'accent sur le qualitatif que sur le volumique, sur le recyclage et le traitement des déchets. Tout ceci impliquera probablement plus de services publics et pas moins. Vous nous avez informé au printemps du livre de Jeremy Rifkin. Il est bon de le rappeler. Quant aux pays du "Sud" ils sont responsables aujourd'hui de la hausse de la population, deuxième terme du facteur d'échelle consommation/capita par population, qui nous fait atteindre les limites de la planète. Ils doivent contrôler la croissance de leur population, sinon le réchauffement climatique les y amènera de force. Nous devons réaliser que les 85% de la population mondiale qu'ils représentent, ne pourront pas accéder au même mode de consommation que les 15% dont les français font partie. Ils doivent trouver des modes de développement qui leur assurent le bien-être mais plus économes en ressources et plus adaptées à leur nombre. Voir sur ce point.

En conclusion, nous devons changer de paradigme économique et social et, pourquoi pas, syndical. La CFDT a toujours été à l'avant garde des changements d'idées et des réformes. Je souhaite qu'elle continue dans cette voie.

Créé le 03/09/2005 par Pierre Ratcliffe. Contact: (pratclif@free.fr)

Blog "Paradigmes"


Merci à Mr de Villepin de nous donner une vision

Merci à Mr de Villepin de nous donner enfin les éléments d'une "vision". Voilà des années que les économistes et les média néoclassiques nous "bourrent le crâne" avec des analyses catastrophiques de la situation de la France, - chômage, déficit, dette, montée des inégalités etc... et qu'ils nous suggèrent les remèdes adoptés par d'autres pays dans d'autres circonstances et contextes socio-économiques.

Nous ne résoudrons pas les problèmes du chômage, du déficit, et de la dette, par encore et toujours plus de croissance. Dans le contexte économique mondial, la préoccupation du réchauffement climatique et des limites environmentales de la planète, l'écart de niveau de consommation toujours plus grand entre pays du "Nord" et du "Sud", nous ne pouvons plus, nous pays riches du Nord, continuer d'augmenter indéfiniment notre consommation c'est à dire notre prélèvement de ressources de la planète, ni les déchets liquides solides et gazeux, et ainsi contribuer au risque d'effondrement de l'humanité.

Il nous faut donc trouver un autre mode de progrès: le développement du bien-être c'est à dire une meilleure utilisation et répartition du PIB, non la croissance indéfinie du PIB. La France exprime son modèle social et celui de l'Europe. Le "bourrage de crânes" dont nous sommes l'objet prétend que le mode de vie américain, son PIB/habitant et son taux de croissance, méritent d'être copiés si nous voulons être dans le peloton de tête; mais quel peloton et selon quels critères?. Le PIB américain est soutenu en bonne partie par une société de gaspillage, de "tout-jetable" et d'utilisation massive de ressources naturelles prélevées ailleurs que sur le continent américain, non renouvelables de surcroît et pour la plupart. L'ouragan Katrina vient de montrer les faiblesses des Etats-Unis dans le domaine économique et social.

En ce qui nous concerne, notre faiblesse vient effectivement du chômage, du déficit et de la dette. Mais s'ils pourraient être attenués par de la croissance, leur cause profonde ne vient pas de là. Le chômage vient de ce que nous avons créé un système de préférence pour le chômage par des indemnisations trop généreuses et peu incitatives au retour au travail. Et aussi un système qui avantage trop ceux qui ont un emploi, en niveau de salaires et en sécurité d'emploi. L'économie marchande, celle qui crée les richesses physiques dont nous bénéficions tous, ne peut plus supporter cette charge qui lui est imposée.

En ce qui concerne la déficit et la dette, cela provient d'un manque de contrôle de la dépense publique accompagné de sanctions, c'est à dire de la possibilité de supprimer des postes de dépenses jugés non justifiés. La nouvelle LOLF qui doit donner plus de pouvoirs au parlement en matière de lois de finances, devrait y mettre bon ordre à condition que le pouvoir de sanction soit effectif. Il faut aussi que le système fiscal assure le partage équitable des efforts de tous en matière de financement de la dépense publique, et ce d'autant plus que le pouvoir d'achat de produits marchands va nécessairement diminuer, au bénéfice des dépenses de l'état, notamment dans les collectivités locales.

Les critères de Maastricht auquels la France a souscrit pour son appartenance à la zone euro doivent être respectés rigoureusement, à savoir déficit maximum 3% du PIB, dette maximum 60% du PIB. Il s'agit là d'une règle qui, comme toute règle, doit être respectée, sinon on trafique le thermomètre pour ne pas avoir de température. Si les impôts doivent augmenter pour respecter les 3% de déficit, que le gouvernement ait le courage de le faire, mais en respectant l'équité.

Mr de Villepin, SVP continuez dans la voie que vous avez tracée; c'est une vision d'avenir pour les français, susceptible de nous sortir du désarroi ambiant. Utilisez et diffusez le symbole du coeur. Expliquez, vous et vos ministres, encore et encore, afin que les mentalités changent, que nous changions tous de paradigme. Profitez de la crainte du réchauffement climatique, de l'écart croissant entre le "Nord" et le "Sud", pour faire prendre conscience aux français que le temps est venu de nous préoccuper davantage de la qualité de vie, non de la croissance infinie de productions marchandes.

Voir mes sites "économie" http://acratcliffe.free.fr et "développement durable" http://acratcliffe.free.fr/sustainability/frame.htm


À propos des violences urbaines dans les banlieues NE de Paris. Nov 2005.

Dans le journal de 7h, le 4/11/05, France Inter a rapporté des témoignages de jeunes incendiaires de voitures. On comprend que la motivation est d'attirer l'attention de l'opinion et des pouvoirs publics sur le sort de ces exclus, chômeurs, issus de l'immigration.... et que leur tactique est d'incendier des voitures et des biens, mais d'éviter l'affrontement avec la police.

Je pense que les médias devraient saisir l'occasion de ces événements quasi insurrectionnels pour dire que voilà l'émergence de ce que nous craignons, après des années d'incurie des gouvernements successifs, de 20 ans de croissance mania, de libéralisme et de la globalisation. La France s'accomode depuis 20 ans de près de 2.5 millions de chômeurs. Qui sont-ils, où sont-ils? A ceux-là s'ajoutent les 1.2 millions de RMIstes, les millions de travailleurs précaires, les abonnés aux restos du coeur. Cela fait des années qu'on dit que cela ne peut pas continuer comme cela sans provoquer des troubles sociaux graves. La rigidité du marché du travail, le libéralisme sauvage et la globalisation, l'obstination des syndicats à refuser toute adaptation, la politique de ménager la chèvre et le chou, de jouer du bâton sans la carotte, et bien d'autres raisons encore, sont la cause de cette situation explosive, où l'on voit nos dirigeants politiques et nos élus désemparés.

Par la globalisation, la libéralisation des marchés financiers, les entreprises peuvent échapper aux contraintes internes nationales, résultat d'années d'évolution économique et sociale, et aller produire ailleurs, en Europe de l'Est ou en Asie, en bénéficiant de coûts de production réduits car comportant moins de contraintes, puis continuer de vendre leurs produits en France souvent aux mêmes prix aux coûts de transport près. Il en résulte des bénéfices accrus qui profitent aux actionnaires. Qui sont ces actionnaires? Ne faut-il pas rapprocher cette question de la croissance du nombre de yachts de luxe en service et en chantier? Ces bateaux immatriculés dans des paradis fiscaux sont loués à la semaine avec leurs équipages, à de riches "hommes d'affaires"; il suffit d'arpenter chez nous en France, les quais de Cannes, Nice, Monaco et St Tropez pour les voir.

Certes, ce ne sont pas toutes les entreprises qui se comportent ainsi. Pour certaines, l'opportunité de développer des activités à l'étranger impose des implantations locales exemple Danone, ou Renault. Mais les entreprises qui délocalisent pour échapper aux contraintes nationales et continuent de vendre leurs produits sur le marché national provoquent peu à peu l'éclatement de notre tissu social. Le coût caché de ce comportement c'est les 10% de chômage, le travail précaire, la pauvreté croissante, et à terme l'explosion sociale.

Il est temps d'expliquer aux français tout ce qui est à l'origine de leur désarroi.


Nicolas Sakozy, l'UMP, la Vè république , vers la VIème

16:32 09/04/2006

Jean Pierre Raffarin nous vante les mérites de la Vè république, mais qu'en a fait Chirac?. Nicolas Sarkozy nous dit que nos institutions sont bonnes mais que c'est la façon de les exercer qui est mauvaise, sous entendu Chirac; et il nous propose des aménagements qui en font une nouvelle république, la VIè, sans le dire. Après tant de révolutions, changer encore de république, ce ne serait pas bien vu à l'étranger, venant de nous - encore Chirac! - qui donnons toujours des leçons au monde.

Vous devriez lire ce que la presse étrangère pense de notre crise du CPE (voir mon site). C'est triste d'être français en 2006, tout cela à cause de nos dirigeants, Chirac et les autres... Voir aussi dans le genre tabloïds britanniques, http://www.albinoblacksheep.com/text/france.html mais que je ne veux pas publier.


Je suis allé en mission en Chine pour la première fois en 1979; le pays sortait de la révolution culturelle et s'ouvrait à l'occident. Je faisais partie de la suite d'une mission de sociétés françaises appelées pour collaborer dans le domaine du développement des mines de fer - extraction et enrichissement des minerais. J'ai vécu les situations du livre d'Alain Peyrefitte "l'empire immobile ou le choc des mondes" relatant la première ambassade anglaise de lord Macartney. J'y suis retourné ensuite 3 fois jusqu'en 1986.

Créé le 13/09/2005 par Pierre Ratcliffe. Contact: (pratclif@free.fr)