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Modifier le système de production/consommation?
Consommateurs nous le pouvons!

N'attendons pas que les politiques agissent. Le désastre climatique sera arrivé bien avant qu'ils aient pu mettre au point un programme d'action et quand même ils le feraient, les gens descendraient dans la rue pour dire NON NOUS NE VOULONS PAS. En revanche, comme consommateurs, nous les ménages pouvons agir tout de suite et peut-être réussir là où les politiques échoueraient. Car l'enjeu c'est le changement climatique que nous provoquons par notre utilisation frénétique d'énergie pour notre activité économique.

Si nous sommes convaincus que notre civilisation - locale, régionale, nationale et planétaire - va au désastre si nous ne changeons pas de système, nous pouvons agir sur le système de production/consommation. En effet, tout ce qui se consomme doit être produit, donc comme le dirait Mr de Lapalice, ce qu'on ne consomme pas n'a pas à être produit. Changeons donc notre mode de consommation, ce que nous consommons. Nous les ménages représentons près de 60% de la consommation totale. La consommation est exercée par les ménages, l'État, les entreprises. En 2006, la consommation des ménages c'était 55% du PIB. Voir le tableau - cliquer sur le panier de supermarché.

En plus des mesures contraignantes que doivent imposer notre gouvernement et l'Europe comme:

l'interdiction des villes aux voitures particulières,
la limitation de vitesse à 90km/heure sur les autoroutes,
la taxe carbone sur tous les produits et services en fonction de contenu en carbone c'est à dire leur consommation d'énergie,
imposer un taux d'émission de CO2 par km de plus en plus contraignant pour l'industrie automobile, (149g/km en 2006); objectif 120g/km en 2012. Et plus au delà.
la surtaxation des voitures les plus puissantes et les plus polluantes en émissions de gaz à effet de serre,
imposer aux compagnies pétrolières comme Total qui font des super bénéfices, en raison d'une rente pétrolière totalement hors de leur volonté, d'investir dans "l'après pétrole" à travers une fondation,
etc.

... il y a des mesures que nous les consommateurs, pouvons imposer; il suffit d'être convaincus que le "tout économique" nous mène au bord du précipice, au changement climatique et au risque d'extinction de notre espèce, et modifier nos comportements.

Voici quelques éléments de bon-sens:

ne mangeons pas des légumes ni des fruits non de saison, y compris des fraises du Brésil, des tomates des serres de Hollande... des ananas du Costa Rica, des haricots d'Uruguay ou des oranges d'Afrique du Sud qui doivent être transportés par avion et par camions jusqu'à nos assiettes.
ne mangeons pas de la perche du nil pêchée dans le lac Victoria, des pamplemousses de Floride, de l'agneau de Nouvelle Zélande ou du boeuf d'Argentine; et limitons notre consommation de viande de boeuf;
n'achetons pas des chemises du Bangladesh, d'Inde ou de Chine à 3-5€ pièce
n'achetons pas des gadgets et des jouets en plastique fabriqués en Chine
ne prenons pas l'avion plusieurs fois pas an pour aller visiter des pays exotiques comme le Vietnam, la Chine, l'Inde, etc...
ne nous déplaçons pas en voiture inutilement ou pour des raisons futiles
Quand viendra le moment de changer de voiture, achetons un modèle à faible consommation,; abandonnons les 4x4.
ne chauffons pas notre habitation à plus de 20°C
investissons dans l'isolation et/ou dans une pompe à chaleur (climatiseur utilisé principalement en chauffage et pas pour le froid)
privilégions le commerce local, notamment pour les fruits et légumes; cela incitera les agriculteurs qui restent à recultiver la terre et empêcher la poursuite du bétonnage;
ne cherchons pas systématiquement d'avoir plus et moins cher, mais mieux et moins même si c'est plus cher;

On me dira: mais vous empêchez les pays pauvres de se développer à leur tour et nous d'exercer nos activités; vous allez aggraver la crise et mettre tout le monde au chômage. C'est VRAI, mais seulement à court terme. Tous les échanges internationaux, soit-disant bénéfiques pour le commerce, pour la croissance mondiale et l'accroissement du bien-être de tous, s'accompagnent de consommations frénétiques d'énergie, notamment de pétrole, pour leur fabrication, leur transport, leur distribution; et tous ces produits finissent plus ou moins vite dans nos déchetteries. En consommant AUTREMENT, nous allons donner les signaux aux producteurs de ce que nous voulons. Nous voulons une production utile, porteuse de liens sociaux, qui ne détruise pas l'environnement, qui ne menace pas la planète de changement climatique et la survie de notre espèce. L'alternative, c'est l'explosion et la disparition de notre civilisation. C'est cela que nous voulons?

Ne pas consommer certains produits, vouloir en consommer d'autres, incitera donc les producteurs à modifier l'offre. Il y aura cessation de certaines activités, elles seront remplacées par des activités plus "vertes" et plus sociales. Il y aura aussi des pertes de pouvoir d'achat; et pour une fois il faudra qu'elles soient inégalement réparties. Ceux qui ont le plus, devront être plus touchés que ceux qui ont le moins.

Mis en ligne le 13/02/2009 par Pierre Ratcliffe. Contact: (pratclif@free.fr) sites web http://paysdefayence.blogspot.com et http://pratclif.com

Modifier le système de production/consommation? Consommateurs nous le pouvons!

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Consommateurs nous le pouvons!