Le plan cohésion sociale

Après la fracture sociale, voici le temps de la cohésion sociale.

La première page de l’exposé des motifs du projet de loi de programmation pour la cohésion sociale, que le Sénat vient d’adopter en première lecture, commence par ces mots : « La France consacre à la protection sociale un effort financier particulièrement important, qui a plus que doublé au cours des vingt dernières années : près de 450 milliards d’euros chaque année, soit 30 % de sa richesse nationale. Au sein de l’Union européenne, seule la Suède connaît une proportion supérieure (31,2 %). Et pourtant, nos résultats sont inquiétants ».

En quinze ans le nombre d’allocataires du RMI est passé de 422 000 à 1 100 000 ;le nombre de familles surendettées supplémentaires est passé de 90 000 à 165 000 par an, pour atteindre 1 500 000 familles aujourd’hui ; le chômage des jeunes de seize à vingt-quatre ans dans les quartiers en zones urbaines sensibles est passé de 28 % à 50 % ; chaque année, plus de 80 000 enfants entrent en 6ème sans maîtriser les savoirs fondamentaux.

Arrêterons-là cet inventaire désastreux, des auteurs plus inspirés ont décrit par le menu les affres de cette France qui tombe. On ne peut néanmoins s’empêcher de poser la question de bon sens : « Faut-il continuer dans cette voie ? ». Déverser des milliards d’argent public pour une fracture qui ne cesse de se creuser. Le mal ne serait-il pas dans le remède ? Partout, la planification a vécu. Sauf chez nous.

Le Sénateur Philippe Marini, Rapporteur général de la Commission des Finances de la Haute Assemblée dénonce le poids exorbitant de la dépense publique dans notre pays et des prélèvements obligatoires, lesquels ont encore augmenté de 14.4€ milliards l’an dernier (2004).

Le plan de cohésion sociale: un an après.
Le plan de cohésion sociale avance. Plus d'un an après son lancement, les premiers effets se font sentir. Jean-Louis Borloo, ministre de l'Emploi et initiateur du projet fait le point.


Created by Pierre Ratcliffe (pratclif@free.fr) on ... décembre 05, 2004