liens/links
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  2. La crise de trop de Frédéric Lordon
  3. Le krach parfait d'Ignacio Ramonet
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    La grande illusion (de la mondialisation) par Joseph Stiglitz
  10. Mes articles précédents sur le sujet

Élie Cohen: "Penser la crise"
note de lecture

Ce livre d'Élie Cohen vient un peu tard. Il le dit lui-même dans son introduction. C'est un peu l'analyse ultime de la crise 2007-2008 comme celle de Ben Bernanke sur la crise de 1929, dont ce dernier est l'analyste le plus reconnu.

Bien d'autres auteurs ont déjà analysé la crise; j'ai listé à gauche ceux qui ont retenu mon attention entre des centaines d'autres en France, aux États-Unis et au Royaume Uni. Bref Élie Cohen en directeur de recherche au CNRS et en normalien de la rue d'Ulm qu'il est, fait une contribution académique très fouillée et documentée à la compréhension de cette crise, la plus grave que le monde ait connue depuis celle de 1929.

Je ne me livrerai donc pas à d'autres commentaires sur cette crise qui s'est étendue au monde entier et qui aujourd'hui se traduit en Europe par la rigueur et l'austérité visant à réduire les déficits publics - aggravés par le traitement de la crise et de ses effets, tandis que les pays émergents en sont sortis, et que les États-Unis prônent la poursuite de mesures de relance keynesiennes. C'est ce qui est apparu lors du G8-G20 de fin juin 2010. Les différentes parties du monde agissent selon leurs intérêts.

Élie Cohen évoque pour nous tous les éléments de la crise, depuis les subprimes aux États-Unis cad. une politique publique visant à donner aux plus défavorisés de ce pays, les noirs, hispaniques et indiens, la possibilité d'acquérir leur logement et de consommer comme tous les autres citoyens américains. Il s'agit de prêts bancaires aux fameux NINJA (No Income No Job no Assets - sans revenu, sans travail et sans patrimoine). Et à l'acquisition de logement des plus défavorisés s'est ajouté pour tous les américains le financement des soldes de cartes de crédit très courant aux États-Unis, le crédit automobile, et biens d'autres crédits à la consommation, y compris le financement de petits golfs privés de 1-36 ou 9 trous! Qu'une politique d'aide aux plus défavorisés et d'excès d'endettement, interne aux États-Unis, aient provoqué une crise bancaire internationale suivie d'une crise économique et sociale dans l'ensemble du monde est vraiment absurde. C'était dit Élie Cohen, une crise annoncée mais impensée.

"Penser la crise" est vraiment un livre passionnant à lire (ce qu'en pense un blogueur du Monde).


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Mis en ligne le 02/07/2010 par Pierre Ratcliffe.