La croissance américaine toujours très vive [les Echos 31/10/07]

Malgré les difficultés dans le secteur immobilier et ses conséquences néfastes, le PIB s'est accru de 3,9% sur un an au troisième trimestre, après +3,8% au cours des trois mois précédents. Les économistes tablaient sur +3,1% "seulement". La consommation des ménages et les exportations ont nourri cette croissance.

Bonne nouvelle de l'autre côté de l'Atlantique. Le département du Commerce américain vient d'annoncer que le produit intérieur brut (PIB) américain avait bondi de 3,9% sur un an au troisième trimestre. Ce taux, nettement supérieur aux 3,1% sur lesquels tablaient les économistes, marque une très légère accélération par rapport au deuxième trimestre - au cours duquel le PIB avait progressé de 3,8% sur un an.

Les déboires du secteur immobilier et ses conséquences sur la sphère financière n'ont visiblement pas affecté la machine économique américaine. Le département du Commerce explique que la consommation des ménages et les exportations ont tiré la croissance et même permis la légère accélération inattendue. Malgré une confiance des Américains au plus bas depuis plusieurs mois, la consommation des ménages a rebondi entre les deuxième et troisième trimestres, passant de +1,4% à +3,0% sur la période. Sa contribution à la croissance du PIB a atteint 2,1 points - soit deux fois plus qu'au deuxième trimestre. Du côté des ventes de produits à l'étranger, la tendance a été plus marquée encore : +16,2% après +7,5%. Les exportations ont ainsi contribué à hauteur de 1,8 point à l'augmentation du PIB.

A l'inverse, après un recul de 2,7% sur un an au deuxième trimestre, les importations ont repris de la vigueur, enregistrant une hausse de 5,2%. De même, l'investissement résidentiel a continué de peser sur les comptes nationaux. A -20,1%, il s'est inscrit en recul pour le septième trimestre consécutif et presque retrouvé sa pire évolution depuis le premier trimestre 2006.

Tous les regards sont désormais tournés vers la Réserve fédérale américaine. Sauf grosse surprise, la Fed devrait annoncer un nouveau desserrement de sa politique monétaire, après la baisse d'un demi point de ses taux d'intérêt directeurs décidée le 18 septembre. La majorité des économistes s'attendent à une réduction de 25 points de base, permettant de ramener l'objectif des "Fed Funds" à 4,50%.


Mis à jour le 05/05/2011