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à propos du trou de la sécu
du déficit des finances publiques
et de la dette

Ces trois indicateurs de l'excès de nos dépenses collectives par rapport à nos ressources explosent depuis la crise financière commencée en 2007-2008, crise qui s'est transmise à l'ensemble de l'économie et de la société en 2009. Mais ces indicateurs sont au rouge depuis 30 ans déjà. Augmenter le déficit et la dette pour passer une crise cyclique, prendre des mesures contra cycliques c'est nécessaire. Le problème c'est que le déficit est structurel depuis 30 ans - dernier budget en équilibre sous Raymond Barre en 1980 - et que la dette augmente chaque année. Que l'État soit endetté n'est pas inquiétant, mais la dette ne cesse de croître du fait du déficit structurel; quel est le niveau de dette maximum que l'on ne doit pas dépasser. Le traité de Maastricht dit 60% du PIB, sans doute trop sévère en temps de crise - le gouvernement prévoit 91% en 2013. Les acheteurs de bons du trésor sont-ils sans limites? La dette peut-elle augmenter indéfiniment? les intérêts de la dette ne sont-ils pas un élément limitatif? Voir cet article du Figaro (1/10/2009)

Le déficit de la sécu est aussi structurel; nous avons une protection sociale dont le coût est supérieur à nos moyens, cad. que nous ne payons pas assez de cotisations? ou plutôt que la sécu n'a pas les recettes qu'elle devrait avoir?. Supprimer le remboursement des soins de type "kleenex" n'est qu'une réforme à la marge; car nous vivons plus longtemps, nos médecins et scientifiques savent mieux débusquer nos anomalies et maladies à l'aide de technique de plus en plus sophistiquées, et en fin de vie ils s'efforcent - s'acharnent - à retarder notre mort inéluctable. Voir cet article de Rue89 paru en 2007.

Alors je m'interroge. Ces déficits et la dette pointent vers quoi? Plus de prélèvements? donc moins de production/consommation de produits "marchands"? Car tout est lié! Mais qui sont ceux qui bénéficient des réductions d'impôts soi-disant pour permettre à l'économie de continuer d'alimenter la croissance? Qui sont ceux qui ont joué au casino durant des années, préférant investir dans des produits financiers à très haute rentabilité financière à travers la planète, plutôt que d'investir dans des projets de l'économie réelle - innovation, énergies renouvelables, économie verte - à rentabilité trop faible? Tout cela s'est fait avec la connivence des gouvernements qui ont laissé faire, croyant bien faire, notamment aux États-Unis.

Alors dans cette crise, nos gouvernants ne prennent-ils pas des mesures à la marge? Ce n'est pas suffisant de limiter les abus des traders, c'est tout le système qu'il faut réformer. Car cette crise est-elle seulement cyclique, ou ne serait-elle pas systèmique? Nul ne le sait, attendons donc 2010. Le livre du cercle des économistes paru en septembre 2009 "Fin de monde ou sortie de crise" aborde bien toutes ces questions.


Mis en ligne le 03/10/2009 par Pierre Ratcliffe. Contact: Portail: http://pratclif.com