Parenté et consanguinité
Les notions de parenté et de consanguinité sont anciennes dans le langage courant. En génétique des populations et en génétique quantitative, ces notions sont centrales. D'une part, elles permettent de décrire la constitution génétique d'une population et sont essentielles pour quantifier l'impact de la dérive génétique dans les petites populations. D'autre part, elles permettent de décrire avec précision les liaisons entre deux individus donnés et de quantifier la ressemblance qui peut exister pour leurs valeurs phénotypiques respectives pour un caractère quantitatif : à ce titre, ces notions sont au coeur du principe des méthodes d'évaluation génétique des reproducteurs ainsi que de celles visant à estimer la part de variation des caractères complexes qui est d'origine héréditaire.
Le concept de consanguinité a
été introduit et sa mesure a été établie par Wright (1921, 1922) au moyen de la
méthode des coefficients de piste. En 1948, Malécot a introduit la notion
d'identité des gènes et développé l'approche probabiliste qui est aujourd'hui
retenue pour définir et calculer les coefficients de parenté et de
consanguinité. L'essentiel des pages qui suivent est consacré au calcul des
coefficients de parenté et de consanguinité, avec des exemples de complexité
variable. Il est recommandé avant de se pencher sur ces aspects calculatoires de
bien avoir assimilé les définitions correspondantes. Au sein des pages
"signification ...", on revient sur les différentes causes d'apparition de la
consanguinité au sein d'une population et sur les conséquences pratiques qui en
découlent.
© INA P-G, Département des Sciences Animales, GER
Génétique, Elevage et Reproduction Gestion des pages - Remarques & suggestions : rognon@inapg.inra.fr Dernière mise à jour : Novembre 1999 |