liens/links

Mes commentaires à propos de la lecture de
"l'humanité disparaîtra; bon débarras" de Yves Paccalet"

Si cet article et le livre de Yves Paccalet m'ont vivement intéressé, ce n'est pas à cause du titre provoquant "l'humanité disparaîtra, bon débarras" ni à cause de ses propos vomissant l'espèce humaine à laquelle il appartient comme nous tous....

La perspective de réduction drastique de nos effectifs voire d'extinction de notre espèce est bien documentée par de nombreux scientifiques et philosophes et journalistes sérieux; ces deux derniers réfléchissent aux conséquences possibles des connaissances que les divers domaines de la science suggèrent, sur la base d'observations factuelles: géologues, biologistes, climatologues, océanologues, agronomes, glaciologues, etc. etc. Tous ces domaines scientifiques suggèrent que l'espèce humaine, par son développement exponentiel - en nombre et en impacts sur l'environnement - notamment depuis la fin de la deuxième guerre mondiale et l'avènement de l'ère de l'énergie pétrole, est la cause d'un déséquilibre entre les espèces vivantes, que nous atteignons les limites de ce que la planète peut supporter et qu'un nouvel équilibre va émerger.... Si cet équilibre nouveau provoquait une baisse drastique de nos effectifs, toute la civilisation que nous avons créée depuis la révolution industrielle risque de disparaître car nous ne serons plus assez nombreux pour l'entretenir culturellement; et le changement climatique que nous provoquons en renforçant l'effet de serre pourrait même nous conduire jusqu'à l'extinction. La vie continuerait alors sous d'autres formes évolutives.

La vie a évolué au cours des âges géologiques en nous livrant les formes animales et végétales que nous les humains voyons aujourd'hui, à un instant "t" de l'histoire de notre planète. "t" veut dire un instantané de l'histoire de la planète. Et chacun voit le monde à l'instant "nano t" de son existence d'individu, voire à l'instant "1/100è de nano t" d'une saison de son existence de 80-100 ans. Nous ne voyons pas l'évolution se dérouler sous nos yeux, car le processus joue sur les différences génétiques, l'adaptation des formes de vie à l'environnement, et nécessite un temps hors de notre perception. Les biologistes, généticiens et évolutionnistes d'aujourd'hui pensent que l'évolution ne se déroule pas de façon continue mais par sauts lorsqu'une crise survient.

Toute forme de vie est caractérisée par la réplication, ce qui nécessite d'atteindre un certain degré de maturation, ce qui nécessite de se nourrir, ce qui nécessite de ne pas être la forme de vie dont se nourrissent d'autres formes de vie. Une fois la réplication assurée, les gènes transmis à une descendance, l'individu peut disparaître car il n'a plus d'utilité pour l'espèce. Toutes les formes de vie dépendent donc les unes des autres pour survivre, car la vie c'est de la matière organique qui se réplique et le succès évolutif d'une espèce s'apprécie à sa capacité de survivre voire de se multiplier en nombre. L'origine première de la vie, sa première forme au départ du processus de l'évolution, resteront sans doute un mystère pour toujours, de même que l"après la mort", car hors de portée de notre perception.

Les scientifiques nous livrent les connaissances actuelles sur l'évolution de la vie sur la planète après sa formation dans le système solaire il y a 4 550 millions d'années ou 4.55 milliards d'années, la formation de la lithosphère, de l'hydrosphère, de l'atmosphère et leur évolution. Les données géologiques, notamment les fossiles, suggèrent que la vie a laissé des traces sous forme d'accumulation de carbone d'origine organique, dès la fin des 500 premières millions d'années de l'histoire de la planète.

L'évolution de la vie telle que nous la comprenons aujourd'hui est expliquée dans cet extrait du livre de Jean Marie Pelt. Il nous explique les grandes crises "écologiques" qui ont été les déclencheurs de l'évolution jusqu'aux formes actuelles de la vie.

Yves Paccalet rejoint donc cette explication en se demandant si Homo.sapiens ne serait pas la cause d'une nouvelle crise, celle des conditions de son existence même en tant qu'espèce. L'évolution nous a doté de ce cerveau, organe extraordinaire de complexité et d'efficacité qui nous a permis de survivre dans les conditions environnementales hostiles; s'ajoutant à d'autres transformations morphologiques (larynx, lèvres.. ), le cerveau nous permet le langage articulé, d'où la communication et l'acculturation, d'où se sont développés toutes nos techniques, tous nos savoirs, y compris la connaissance de nous mêmes, de l'univers, et la conscience de notre mort... Notre cerveau nous donne une vision de l'avenir, la capacité de faire des projets et d'influer sur notre environnement. Mais ce cerveau si merveilleux dont l'humanité se rengorge dans ses religions, est aussi à l'origine de toutes nos turpitudes. Apparus il y a 120 000 ans peut-être plus, Homo.sapiens commence à laisser des traces d'acculturation il y a seulement 35 000 ans, puis nous passons du stade de la chasse et de la cueillette au stade sédentaire inventant l'agriculture et l'élevage il y a seulement 10 000 ans, l'écriture il y a 4000 ans, l'imprimerie il y a 500 ans; la révolution industrielle a commencé il y a 250 ans; et l'accélération s'est produit à partir de 1945 après la 2è guerre mondiale, donc il y a un demi-siècle, avec l'avènement de l'ère de l'énergie pétrole, une énergie liquide, facile à utiliser, le plus chargé d'énergie par unité de volume, et particulièrement peu coûteux puisqu'il suffit de le pomper pour l'extraire. C'est l'ère du pétrole, complété aujourd'hui par le gaz naturel qui l'accompagne le plus souvent, qui est à l'origine de toute l'évolution sociale, technique et économique du monde d'aujourd'hui. Les progrès de la médecine, l'allongement de la durée de vie, l'alimentation, et plus particulièrement ce "développement économique" et cette croissance de tous les biens et services qui caractérisent nos sociétés modernes.

Mais cette énergie si facile est la cause de tous les excès, depuis la croissance de la population, jusqu'à la destruction de l'habitat des autres espèces, la déforestation, la perte de fertilité des sols... et cela se manifeste par l'annonce du changement climatique, dû au renforcement de l'effet de serre. Les manifestations de la hausse des températures s'observent aux pôles, premières zones affectées par le réchauffement, dans la fonte et le recul des glaciers de montagne, par la perte de bio-diversité. Ce sont là des certitudes car observables et mesurables. Les effets du renforcement de l'effet de serre sur les conditions de vie de l'espèce humaine sont forcément incertains puisque nous n'avons jamais été confrontés à une telle évolution. Mais tous les scientifiques sont très inquiets; et leur inquiétude commence à être prise au sérieux par les politiques et les populations qu'ils représentent.

Mis en ligne le 25/08/2008 par Pierre Ratcliffe. Contact: (pratclif@free.fr) sites web http://paysdefayence.blogspot.com et http://pratclif.com

Mes commentaires à propos de la lecture de "l'humanité disparaîtra; bon débarras" de Yves Paccalet"

Mes commentaires à propos de la lecture de
"l'humanité disparaîtra; bon débarras" de Yves Paccalet"