Si l'affrontement des peuples riches et des peuples pauvres, comme celui de Caïn et d'Abel, remonte à la nuit des temps, il prend de nos jours un caractère plus destructeur avec la création du village global par la technologie. Le progrès stupéfiant des moyens de communication dans les trente dernières années permet la formation de réseaux multiples, nouvelle arme des plus démunis, qui portent leur combat dans la cybersphère et acquièrent ainsi une puissance formidable. À leurs attaques, les pays nantis ne fournissent qu'une riposte militaire, dans le dépérissement universel de la pensée politique et l'obsolescence grandissante des structures de sécurité collective.
Trois menaces pèsent sur le XXIème siècle : les conflits armés, dans la perspective inévitable d'un recours aux armes de destruction massive, l'expansion d'épidémies, favorisée par la mondialisation et l'épuisement des ressources naturelles, consécutif à la surpopulation et au pillage de la terre. Tout ne conspire-t-il pas pour produire une déflagration comme le monde n'en a jamais connu ?
Jacques Blamont démonte pièce à pièce la machine infernale que, grâce au progrès scientifique auquel nous avons tant cru, nous sommes en train de léguer à nos enfants.
Physicien français, Jacques Blamont est né en 1926 à Paris. Membre de l'Académie des sciences, professeur émérite à l'université Paris-VI, Jacques Blamont est l'un des pères de l'aventure spatiale française. Après l`Ecole normale supérieure et un doctorat en sciences physiques, il est professeur à l`Université Paris-VI et conseiller de la direction générale du Centre national d`études spatiales. Responsable de la mise au point des satellites lancés par la France, il est à l`origine de la construction du champ de tir de Kourou en Guyane française. Dès 1972, il participe à la plupart des missions planétaires soviétiques et américaines. Il a notamment publié «Vénus dévoilée: voyage autour d`une planète», «Le Chiffre et le Songe. Histoire politique de la découverte», «Le Lion et le Moucheron. Histoire des marranes de Toulouse».