Le gouvernement et les médias qui lui sont inféodés ne nous disent pas les vrais chiffres du chômage; pas plus qu'ils ne nous disent les vrais chiffres du déficit des finances publiques et de la dette. Les banques centrales inondent le marché avec des liquidités; les taux d'intérêt réels sont négatifs... Tout cela va dans le même sens... vers un appauvrissement inéluctable de la société et des inégalités de plus en plus criantes.
Déficit public = 3.8% du PIB? Mais le déficit c'est par rapport au budget de l'état qu'il faut le rapporter cad. écart des dépenses par rapport aux recettes fiscales. En prenant cette méthode, le déficit est de 27% c'est à dire que nous dépensons 27% de plus que nous recevons. Ce qu'il faut calculer ce n’est pas le déficit par rapport au PIB, puisque le PIB ne représente pas les revenus de l’Etat mais l'activité totale du pays. En 2014 l’Etat a dépensé 400 milliards et ses recettes ont été de 326milliards ce qui fait un déficit de 74 milliards d’€… ets ces 74 milliards,rapportés aux 326 milliards d’€ de recettes fiscales cela fait 27% de déficit. L’Etat dépense donc 27% de plus que ses recettes et s'endette d'autant sur les marchés financiers c'est à dire d'épargants. Est-ce une situation durable?
Chômage? On rapporte le nombre de chômeurs à la population active de 28.34 millions. Mais celle-ci inclut 5.6 millions de fonctionnaires (2013) qui ne peuvent pas être au chômage. Au dernier pointage toutes catégories confondues et en rajoutant les RSA qui ne sont pas inscrits à pole emploi (**), il y a 8.3 millions de personnes sans emploi ou en insuffisance d'emploi. En face une population active totale d’environ 28,4 millions de personnes (* estimation INSEE 2015). Un nombre total de fonctionnaires de 5,5 millions [Insee 2015]. Soit 28,4 – 5,6 = 22,8 millions de gens dans la population active qui risquent d’être un jour au chômage. Nous obtenons donc un taux de chômage rapporté aux actifs hors fonction publique de 8.3 millions sur 22.9 soit 36.2%. C'est ce chiffre de chômage qui est ressenti par la population qui est affectée, soit une personne sur trois au travail.
(*) Les données Insee ne donnent pas un tel chiffre mais 20% car on compte chômeurs et personnes en sous emploi au sens du BIT soit 4.55 millions: voir ces deux tableaux [Insee]. (**) Les bénéficiaires de RSA en 2012 étaient 3.8 millions dont 48% d'hommes et 52% de femmes [Insee].
Banques: Les banques centrales manipulent la monnaie. Taux d'intérêt réels négatifs. Et bientôt des prélèvements sur les comptes de dépôts. Faut dépenser l'argent pour que l'économie reparte et que le chômage enfin diminue. Comment aller plus loin dans la politique monétaire quand le taux d'intérêt zéro est atteint? Car les banques centrales sont convaincues qu’une politique de taux zéro (voire de taux négatifs) est bonne pour relancer la croissance économique par la consommation. La FED, la BCE, les Banques centrales du Japon, d’Angleterre, de Suisse... toutes ont pratiqué les taux zéro, les QE, les rachats massifs d’actifs ... mais cette débauche de moyens n’a pas réussi à faire repartir la croissance en Occident malgré les milliers de milliards injectés sous toutes les formes possibles et imaginables dans le système depuis des années. Pourquoi cela changerait-il aujourd’hui? Alors puisque ce n'est pas assez, il faut aller plus loin que le taux zéro. En instaurant des taux négatifs ce qui implique de taxer les dépôts bancaires et pousserait les gens à dépenser leur argent pour consommer; car s’ils laissaient leur argent en banque, ils seraient punis par une taxation. Mais tant qu’il y aura de l’argent cash, la politique de taux négatif ne sera pas assez efficace car les déposants retireront leur argent de la banque pour éviter la taxe et le garderont chez eux en cash. Malheusement ça ne marche qu'un mois puisque nous precevons slaiares et retraites que mensuellement.
Mis en ligne le 01/08/2014 
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