Socialiste en 2012, Social-libéral en 2015: ce que l’épreuve du pouvoir a fait de François Hollande

Les postures idéologiques, droite, gauche, libéral ou keynesien n'ont plus de sens pour moi; c'est ma posture à moi! Ce qui compte c'est la vie des vrais gens. La connaître ou la découvrir concrètement chez de vraies personnes. Voici quelques histoires vraies en rapport avec l'État "socialiste" qui étouffe les individus, les ménages, les entreprises et la société française. Par "socialiste", je veux dire tout ce qui prétend organiser la société de manière autoritaire, bien au delà du cadre culturel et institutionnel nécessaire et bénéfique dans lequel nous sommes immergés. J'observe que dans la situation que nous connaissons, personne ne sait ce qu'il faut faire. Trop de macro-économie, pas assez de micro-économie: analyse des comportements, des interactions, des marchés et des transactions, des risques etc...

Hollande est entouré de conseillers; des économistes de tous bords disent la situation et ce qu'il faudrait faire depuis des années et à lui en particulier. Mais force est de constater que la politique ne sait pas où aller ni comment.


Histoire 1: pour donner 100€/jour à un collaborateur salarié, pour remplir une mission - cad. un travail correspondant à ses capacités et à leur rareté relative:

Cette personne ne paiera pratiquement pas d'impôt sur le revenu pour un salaire aussi faible.


Histoire 2: Un cadre supérieur retraité est sollicité comme expert par une entreprise de conseil pour lui apporter ses compétences pour une affaire engrangée par elle auprès d'un client export en Afrique. L'entreprise est une petite structure qui ne dispose pas de toutes les ressources humaines spécialisées nécessaires, en interne. Elle fait donc appel à des concours externes. L'entreprise emploie neuf personnes. Sa production dépend donc de la contribution de ces concours extérieurs. La rémunération pour cette mission est de 500€/jour, ce qui correspond à la compétitivité qui a permis de remporter le contrat; 8 jours de mission sont fixés entre l'entreprise et l'expert.

Le retraité doit choisir de se mettre en auto-entrepreneur ou en salarié, porté par une société de portage salarial. Le statut d'auto-entrepreneur est administativement très contraignant; il faut avoir l'assurance de réaliser un chiffre d'affaires annuel suffisant pour pouvoir payer les frais fixes. Cela implique donc de retravailler. Le cas évoqué ici est une mission ponctuelle (8j) liée à une demande d'une entreprise qui a besoin d'un expert mais qu'elle ne peut avoir en permanence en interne. Le portage par une société de portage salarial est donc la bonne solution [exemple]. C'est la société de portage salarial qui s'occupe de toute la partie administrative et règlementaire: cotisations sociales et URSSAF. Mais avec 500€/jour, le salaire net de cotisations sociales devient 250€/jour. Et compte tenu de la tranche supérieure d'imposition de cet expert, de 41% le net après taxes devient 150€/j. Le retraité peut donc ne pas être motivé à faire cette mission.


Ce que je veux témoigner en racontant ces deux histoires, c'est de l'impact concret du coût de notre État social tel qu'il est aujourd'hui, sur les salaires et les motivations à travailler de vrais gens, ainsi que sur la compétitivité des entreprises pour remporter des commandes et pouvoir exercer leur activité, employer du personnel et les rémunérer correctement. Les charges sociales sont nécessaires pour assurer le fonctionnement de l'État social: santé, retraites, protection sociale, aide aux chômeurs et aux plus défavorisés. Les impôts sont nécessaires pour financer notre état, ses fonctions régaliennes, les infrastructures, l'éducation et la formation. Mais cet État coûte cher parce qu'il n'y a pas assez de production, pas assez de producteurs; parce que le nombre de chômeurs toutes catégories avoisine les 6 millions. Compte tenu de ces charges et des impôts les gens ne sont pas motivés à travailler. Les assistés préfèrent rester assistés, le retraités préfèrent ne pas travailler quand on a besoin d'eux; les actifs ont le sentiment d'être les vaches à lait du système, assistés, retraités et fonctionnaires tous confondus.


Le tournant social-libéral incarné par Valls et Macron commence à produire des effets dans un contexte de facteurs extérieurs favorables: parité euro dollar, taux d'intérêt, prix du pétrole, rachat de dettes par la BCE. Mais les français attendent des résultats positifs sur les fronts du chômage, des impôts et du pouvoir d'achat.

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Mis en ligne le 01/08/2014 pratclif.com