Crise, retraites, pouvoir d'achat,
croissance ou décroissance
tout est lié y compris la progression de l'islamisme et de la viande halal

La production de tous les biens matériels est assurée par le secteur marchand dans le cadre de l'économie de marché, donc le secteur privé.
Ces réflexions me sont inspirées par la lecture des livres et liens indiqués

La production de tous les biens matériels est assurée par le secteur marchand dans le cadre de l'économie de marché, donc le secteur privé. La production des services est assurée en partie seulement par le secteur privé, et en majorité par le secteur public - services publics, éducation, santé, sécurité, infrastructures etc. La production des biens matériels produits par le secteur marchand est partagée entre tous, actifs des secteurs privé et public, et inactifs... Tout le problème depuis l'essor de l'économie est l'équilibre entre les deux, privé-public, actifs-inactifs. Faut-il laisser le marché fonctionner sans entraves - la main invisible - qui fait que les myriades de transactions gouvernées par l'intérêt privé, concourent par le jeu des équilibres naturels de l'offre et de la demande, à donner un résultat collectif satisfaisant et à accroître le bien-être de tous? ou faut-il que l'État intervienne pour réguler le marché, corriger les inégalités, soutenir l'économie en cas de crises?

Les premiers sont les libéraux ou les libertaires... dans la lignée d'Adam Smith, puis l'école autrichienne avec Friedrich Hayek, Ludwig von Mises, Schumpeter, et plus récemment Milton Friedman et l'école de Chicago; en France Frédéric Bastia et aujourd'hui l'iFRAP, libres.org Jacques Garello et l'université d'été d'Aix en Provence, Pascal Salin, Alternative Libérale, Contribuables Associés. Voir aussi cette liste de liens sur le libéralisme (lien).

Les seconds sont dans la lignée de John Maynard Keynes: l'État doit intervenir pour réguler et corriger les dysfonctionnements du marché. Pour Keynes, les marchés ne s'autorégulent pas; ils conduisent aux crises par la formation et l'éclatement de bulles, ce qui justifie le recours à des politiques économiques conjoncturelles et structurelles. Le keynésianisme, la nouvelle économie keynésienne, le néo-keynésianisme ou le post-keynésianisme plus interventionniste sont des concepts et des courants de pensée issus de l'œuvre de Keynes.

Avant la crise de 1914, les politiques libérales dominaient avec ce qu'on a appelé la première mondialisation (lien).; mais la plus grave des crises, 1929 partie des États-Unis par une bulle financière liée à un excès de crédit, a tout chamboulé et a conduit à la 2è guerre mondiale. Les États-Unis sont sortis de cette crise par la guerre mondiale qui a nécessité de consacrer toutes leurs ressources à la production de matériels de guerre - ils n'étaient pas occupés. Après la guerre, les politiques keynesiennes ont prévalu et les 30 glorieuses en France se sont déroulées avec l'intervention massive de l'État. C'est à partir de la fin des années 1970, qu'on est revenu à des politiques d'inspiration libérale avec Reagan aux États-Unis et Thatcher au Royaume Uni, s'inspirant des monétatistes de l'école de Chicago, Frierich Von Hayek et Von Mises. Pourquoi?

Les crises économiques, sont récurrentes dans le capitalisme c'est un fait (lien).; périodes de croissance puis de ralentissement de l'économie se succèdent en cycles espacés à intervalles de 5-6 ans. Mais une ou deux fois par siècle, une crise est plus importante. Ce fut le cas en 2007-2008 avec la crise financière partie des États-Unis (encore!) et des prêts subprimes titrisés mais pas seulement ... Il est apparu de nouveau que les marchés ne s'autorégulaient pas. Les États sont alors intervenus massivement pour soutenir les économies par des dépenses publiques, des programmes d'investissements, des aides sociales dazns la tradition keynesienne. Mais avec comme conséquence un accroissement des déficits et de la dette publique dans des États déjà très endettés. Du coup, les marchés financiers prêteurs de ces États s'interrogent sur leur capacité à honorer leur dette sur le long terme. Car il n'y a que 3 façons de gérer une dette: la rembourser, l'éroder par l'inflation, ou faire défaut. Dans les deux derniers cas, les prêteurs subissent de lourdes pertes de capital. C'est à l'appréciation du risque - de défaut de la dette souveraine ou de son érosion par l'inflation - que les marchés exigent des taux d'intérêts plus élevés.

Les libéraux disent "il fallait laisser les marchés s'autoréguler, laisser les banques fautives faire faillite.... " Mais les conséquences à court terme sur l'économie, l'emploi et la situation sociale auraient été pires encore. Les États ont appris la leçon de 1929, baisse de production de 50%, 25% de chômeurs, la soupe populaire, 10 ans de récession/stagnation, la 2è guerre mondiale, et 30 ans de reconstruction ... Il fallait intervenir massivement pour soutenir l'économie! Mais les libéraux ont raison sur le long terme. Il faut des réformes structurelles pour empêcher qu'une telle crise se renouvelle.

Mis en ligne le 11/09/2010      facebook