L'Allemagne au coeur de la sortie de crise de l'euro?À mesure que la crise de l'Euro et de l'Europe se déroule avec chaque jour ses nouvelles, on comprend... Les journalistes spécialisés, les think-tanks, les économistes et prix Nobel, fournissent les données, comprennent et expliquent... Du coup les politiques s'adaptent et les discours changent. Voici quelques réflexions que m'ont suggéré des lectures toutes fraiches et dont je résume le contenu. L'agence de notation Moody's a émis un avertissement sur la situation économique de l'Allemagne, dégradé la note de plusieurs banques allemandes, et donné aussi un avis négatif sur le Luxembourg et les Pays-Bas [liens]. Les observateurs se partagent entre ceux qui fustigent les méchantes agences de notation et ceux qui prennent l'avertissement au sérieux, à considérer comme une mise en garde [liens]! La mise en perspective négative est justifiée par le poids des plans de sauvetage des pays du sud en difficulté, pour les budgets de l'Allemagne et son niveau d'endettement. Ainsi que les dettes non financées comme les pensions des fonctionnaires. Le point de vue qui émerge maintenant, c'est que l'Allemagne a tout à perdre de la faiblesse et de l'effondrement de l'€. Le PIB de l'Allemagne c'est 50% d'exportations, et 40% de leurs exportations vont vers la zone euro. Or les indicateurs statistiques (allemands et Eurostat) montrent que l'économie allemande se contracte et que sa croissance ne serait que de 1.5% en 2012-2013. L'économie cad. la production de biens et de services marchands et leur consommation, est au coeur de nos sociétés. C'est l'économie marchande qui permet aux États de couvrir les dépenses publiques - santé, pensions, dépenses sociales, éducation, police, etc. Ce sont les entreprises qui, en produisant ces biens, assurent les emplois donc les dépenses des ménages; et par les bénéfices qu'elles réalisent et les taxes qu'elles paient, assurent les dépenses des États. Quand ces activités croissent - la croissance -l'économie va bien; quand c'est l'inverse cad. la contraction de l'économie, l'état est en déficit et c'est son endettement qui croît. C'est une situation qui ne peut pas perdurer indéfiniment. Quand la poursuite de l'endettement devient non soutenable, cad. que les détenteurs de liquidités ne veulent plus prêter sauf à des taux d'intérêt trop élevés, que ce soit directement aux États (dette souveraine) ou une banque centrale type BCE avec des eurobonds, alors il faut augmenter le rythme de croissance et/ou adopter pour les dépenses de l'État des mesures de rigueur, d'austérité, qui entraînent de la récession. Augmenter ou relancer le processus de croissance en restaurant la compétivité par les coûts et par la montée en gamme des productions [lien], par de nouveaux produits, par l'innovation, la recherche et le développement, la formation.... tels sont les défis de la prochaine décennie et au delà [lien: Renault produira des batteries de voitures électriques en France]. |
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