Capitalisation boursière

La capitalisation boursière d'une entreprise est la valeur de marché de ses capitaux propres. Elle résulte de la multiplication du nombre d'actions composant le capital de l'entreprise par le cours de bourse.

Voir définition INSEE.

Les capitaux propres représentent l'argent apporté par les actionnaires à la constitution de la entreprise ou ultérieurement, ou laissés à la disposition de la entreprise en tant que bénéfices non distribués sous forme de dividendes. Ils couvrent le risque total des actionnaires de l'entreprise.

Le rôle des capitaux propres est double. Leur première fonction est de financer une partie de l'investissement. Mais leur objet le plus important est de servir de garantie aux créanciers de l'entreprise qui financent l'autre partie de l'investissement (les emprunts). C'est le "leverage" des anglo-saxons. Le coût des capitaux propres intègre donc une prime de risque, qui correspond au risque technique, de marché et d'économie de l'entreprise. Au total, l'importance du montant des capitaux propres témoigne du niveau de risque qu'acceptent de courir les actionnaires. Plus le ratio capitaux propres/total ou capitaux propres/emprunts est élevé, plus les actionnaires prennent de risque; le risque des prêteurs est moindre puisqu'ils ont un taux d'intérêt fixé. En dehors des risques mentionnés plus haut et du risque maximum qu'est la faillite de l'entreprise, le risque des actionnaires est aussi l'inflation monétaire qui affecte la rentabilité réelle des capitaux propres en réduisant d'autant la rentabilité nominale. En période de crise, les entreprises les plus endettées sont les premières à disparaître, sous la pression des prêteurs, principalement les banques et les fournisseurs.

La somme de toutes les capitalisations boursières des entreprises cotées en bourse à un moment donné, est la capitalisation boursière des entreprises de l'économie. Sa valeur reflète le degré de confiance de tous les acteurs dans l'économie du pays.

Les indices boursiers mesurent la valeur d'un échantillon de valeurs. La plupart des grands indices boursiers sont calculés comme la moyenne pondérée des capitalisations boursières des sociétés qui les constituent. Cette valeur est divisée par une valeur de référence constante (une valeur historique lors de la création de l'indice, ou à un moment donné ultérieur) de façon à ce que la valeur de l'indice soit un nombre relativement petit. Par exemple 100 au moment de la création de l'indice. Le calcul de nombreux indices boursiers ne prend en compte que le flottant des sociétés le composant, c'est à dire la partie des actions qui s'échangent réellement en bourse; c'est-à-dire que l'on limite le poids d'une valeur dans l'indice, à la valeur des actions cotées, et non pas à la valeur totale de l'entreprise.

Au cours du siècle écoulé, en moyenne, les actions en bourse se sont échangées à un prix de marché égal à 15 fois le bénéfice par action de l'année précédente. C'est le "price to earnings ratio" (PER). Le bénéfice par action s'obtient en divisant le montant des bénéfices par le nombre d'actions. Le PER de 15 est une moyenne; les actions des entreprises avec des perspectives de croissance élevées s'échangent à des PER supérieurs à 15; les entreprises en déclin ou avec des perspectives de croissance faibles s'échangent à des PER inférieurs à 15. Au 8/3/2006, le PER moyen des entreprises du CAC40 était de 16. On peut mesurer la position relative d'une valeur en calculant son ratio par rapport au PER moyen des valeurs qui composent l'indice boursier, ou par rapport au PER d'entreprises appartenant à un même secteur d'activité. Par exemple 12/15 donne un ratio de 0.80 ou 18/15 donne un ratio de 1.20.