Après une période de chaleur et de sécheresse intense, il a beaucoup plu hier. De violents orages se sont abattus sur notre région. Les insectes ont dû être cloués au sol par toute cette eau; à mesure que le sol a séché, ces insectes ont repris leur vol et leurs activités, pour se nourrir et survivre jusqu'à la reproduction. Quand je regardais ce matin une guêpe se poser sur mon toast et se nourrir de la confiture posée dessus, je pensais que toutes les formes de vie se nourrissent de l'énergie du soleil captée et stockée dans les plantes dans le processus de leur développement, de leur survie et de leur reproduction.
Il a donc fallu que la planète terre présente les conditions favorables à la vie des plantes, à leur développement, à leur diversification, à leur multiplication avant que la vie animale se développe et évolue à son tour. Comme nous voyons vivre les plantes, ces conditions sont une température non excessive - donc distance de la terre au soleil ni trop près ni trop loin -, la présence d'une atmosphère, et de l'eau sous forme liquide. La science moderne essaie de comprendre comment les conditions que nous connaissons aujourd'hui et qui nous permettent de vivre, ont pu se créer depuis la formation du système solaire il y a 4.5 milliards d'années. En effet au moment où le système solaire s'est formé, il y avait un nuage de gaz et de poussières et ce n'est qu'en se refroidissant que ces gaz se sont condensés et que les poussières se sont aggrégées sous l'efet de la gravitation. En savoir plus. Et au fur et à mesure que les plantes se développèrent, elles purent nourrir d'autres formes de vie qui se nourrissaient d'elles, évoluant dans le sens d'une complexité croissante jusqu'à nous les "Homo.sapiens.sapiens", les derniers avatars de cette longue évolution de la vie sur la planète. Les scientifiques d'UCLA ont récemment découvert ce qui serait la preuve de formes de vie primitives dans les plus anciennes roches connues de la planète au Groënland. Aujourd'hui on continue d'observer des formes de vie dans les conditions les plus extrêmes. La vie est partout sur notre planète; elle est tenace, présente dans tous les recoins de la terre, au fond de l'océan le plus profond, en haut de la montagne la plus haute, dans le désert le plus aride, dans le glacier le plus froid, dans les roches profondes et dans les sédiments. De nouvelles formes de vie extrêmes sont découvertes chaque année .
Une condition supplémentaire qui est peu évoquée par nos média, c'est que l'écorce de la planète c'est à dire l'orientation des masses continentales doit être stable par rapport au soleil, à savoir que telle région située en latitude, à l'équateur ou à 45°, ne devait pas se retrouver quelques millions ou milliers d'années plus tard au pôle nord ou au pôle sud. La dérive des continents est maintenant une hypothèse partagée par la plupart des scientifiques spécialistes des sciences de la terre. Voir une thèse sur ce sujet en relation avec le développement de la vie.
L'évolution s'est déroulée au rythme du temps géologique. Tout changement rapide des conditions environnementales, c'est à dire qui se déroule sur quelques millions d'années, entraîne la disparition d'espèces vivantes. Il en serait ainsi des grandes extinctions que nous croyons distinguer dans les données géologiques - Voir ce site canadien consacré aux diverses extinctions de la vie sur la planète. Ces changements rapides ont provoqué des extinctions massives d'espèces vivantes et la nécessité pour l'évolution de recommencer son cours à partir des espèces subsistantes. Parmi les causes évoquées, il est question notamment de refroidissements de la planète, sans que l'on puisse se prononcer avec certitude sur leurs causes. Voir ce site qui tente d'expliquer les causes des refroidissements. Et ce site donne l'explication de la théorie astronomique des changements climatiques dûe à Milankovitch. Et aussi Ice Ages Blamed on Tilted Earth
Tout ceci s'est déroulé depuis 4 milliards d'années. Le site suivant de l'université de Californie (UCLA) donne l'état de recherches datant seulement de la fin du 20ème siècle, sur l'évolution des conditions propices au développement de la vie après la formation du système solaire, formation de l'atmosphère et de l'eau, par la transmutation d'éléments.
Il est prodigieux de réaliser que nos cerveaux humains soient capables de réfléchir ainsi à l'origine de la vie, il y a 4.5 milliards d'années, et que les scientifiques qui font ces recherches, puissent faire partager cette pensée avec tous les hommes dans un processus biunivoque. Je ne sais avec certitude si les autres animaux sont capables de telles introspections sur eux-mêmes, leurs origines lointaines, leur prolongement dans le futur par leurs gènes au delà de la mort. Je crois que non puisque les animaux ne témoignent pas d'un tel comportement. Mais tous les animaux sont, comme nous, parfaitement adaptés à leur environnement et ils s'y comportent selon leurs cerveaux respectifs, pour se mouvoir, se nourrir, atteindre l'âge de la reproduction et se reproduire avant de mourir. La réussite pour eux comme pour nous c'est de s'être reproduits, assurant ainsi la survie de leur espèce.
Mais aucune espèce animale ne connaît comme nous la croissance exponentielle de ses effectifs car leur nombre est contrôlé par leur place dans l'immense réseau des chaînes alimentaires. Par notre cerveau, récemment c'est à dire depuis moins de 200 ans, nous avons pu développer des connaissances et des techniques qui nous ont permis d'échapper à ces contrôles et multiplier nos effectifs jusqu'à atteindre près de 6.5 milliards en 2006, mais ce processus de croissance ne pourra pas durer indéfiniment. Voir diversification des espèces.
Mis en ligne le 07 juillet 2006 par Pierre Ratcliffe Contact: (pratclif@free.fr) site web: http://pratclif.com