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  1. Reader comments
  2. Modern technology is driving humanity to disaster
  3. James Kunstler: Long emergency
  4. C'est maintenant; 3 ans pour sauver le monde par Jean-Marc Jancovici et Alain Grandjean
  5. C'est maintenant; 3 ans pour sauver le monde; JM Jancovici et Alain Grandjean
  6. C'est maintenant; 3 ans pour sauver le monde; mes commentaires
  7. C'est physique: "Comprendre les ordres de grandeur, les échelles de temps"
  8. Yves Paccalet: Sortie de secours
  9. A parody: this is dear Lord speaking on occasion of New Year 2009
  10. Edgar Morin: l'an I de l'ère écologique
  11. 26 janvier 2009: Grèves; Rêve Générale
  12. Forum économique de Davos 2009
  13. Forum économique de Davos 2009; en plein brouillard

L'avenir des civilisations nationales, régionales et planétaire est menacé par les effets pervers et négatifs du développement économique

L'avenir des civilisations, nationales, régionales et planétaire, est menacé par les effets pervers et négatifs du développement économique qui a tant amélioré la condition humaine au cours des 60 dernières décennies et permis le formidable accroissement de la population, de la richesse des ménages et de leurs patrimoines. Mais le temps de la non durabilité de cette évolution est-il arrivé? Voir ici.

Changement climatique, montée du niveau des océans, fréquence accrue des événements climatiques extrêmes, croissance exponentielle de la population, déforestations, épuisement des sols, disparition des ressources halieutiques, déchets toxiques de tous ordres, etc. etc.

Mais la prise de conscience des dangers qui menacent l'humanité, à l'instar des grandes extinctions connues par la géologie, est de plus en plus répandue dans le monde développé. Jean Marc Jancovici et Alain Grandjean viennent de publier "C'est maintenant; 3 ans pour sauver la planète"... Yves Paccalet vient de publier "Sortie de secours" et aux Etats-Unis, James Kunstler vient de publier "The Long Emergency"... Edgar Morin préconise un changement profond de société (évoqué de manière éphémère début 2008 par Sarkozy, mais sans lendemain). La grande grève de jeudi 26 janvier 2009 est plus qu'une simple affaire de pouvoir d'achat. C'est bien d'une inquiétude générale qu'il s'agit face à une situation; en témoignent les banderolles "Rêve générale". Or les politiques, condamnés au court terme ne savent pas quoi proposer, sinon d'attendre que la crise passe et de continuer comme avant à courir vers le précipice.

La crise commencée à l'automne 2007 avec les "subprimes" est venue balayer les promesses de campagne de Sarkozy: travailler plus pour gagner plus, aller chercher la croissance avec les dents...." On était alors dans le paradigme de baisser les dépenses publiques, supprimer le déficit structurel, réduire la dette de l'État, etc. Aujourd'hui, tous ces éléments n'ont pas disparu mais la crise est venue exacerber tout cela. C'est d'une crise de notre société de production/consommation/financiarisation qu'il s'agit.

Laurence Parisot fustige la grève du 26 janvier en disant "il ne sert à rien de faire grève contre la tempête"... et Christine Lagarde dit "la grève est un droit respectable, mais je ne suis pas convaincue, qu'en l'état actuel des choses, ce soit le meilleur moyen de faire avancer un dialogue nécessaire...."

NON... la tempête qui nous secoue n'est pas un événement naturel contre lequel nous ne pouvons rien. C'est une tempête qui résulte de la cupidité et de la bêtise des hommes, comme ce fut le cas des autres grandes crises, des deux guerres mondiales, et de tous les conflits qui se déroulent aujourd'hui.

L'économie classique telle qu'on l'enseigne dans nos écoles, y compris les plus grandes dont l'ENA, nous apprend que la production - qu'on mesure par le PIB - résulte de la combinaison de capital, de travail humain et de savoir faire conjuguant les deux. À l'époque où l'on commençait à enseigner cela, ce qui manquait le plus, c'étaient ces 3 éléments. On ne tenait pas compte des ressources naturelles qui étaient considérées en quantité illimitée et quasi gratuites. Et on n'en tient toujours pas compte aujourd'hui dans les milieux politiques. Il suffisait d'aller prendre les ressources et de les utiliser où elles étaient. Produire biens et services c'est transformer des ressources naturelles en produits "utiles" à l'aide d'énergie. Or aujourd'hui ce ne sont pas le travail qui manque (il y en a de trop, puisqu'il y a tant de chômeurs), ni le capital qui manque (il y en a trop puisqu'il y a tant de financiarisation et de riches et de très grandes fortunes ...), ni le savoir faire qui manque... Nous allons être asphyxiés par nos déchets et contraints par le manque de ressources naturelles et d'énergie. Voir ici l'avenir du pétrole. Ce ne sont pas les énergies alternatives, aussi nécessaires qu'elles soient, qui vont permettre de continuer à vivre comme nous le faisons aujourd'hui dans nos pays riches. Et pourtant, il y a tant d'injustices... tant de gens qui n'ont pas leur dû.

Il faut arrêter les effets pervers du "tout économique", revenir à une société plus solidaire, réduire nos consommations de produits non indispensables, ce qui implique de développer les activités utiles, donner priorité à la qualité plutôt qu'à la quantité, réduire les inégalités et les injustices et mieux partager la richesse produite. Il en résultera une transformation profonde du système de production, de consommation et la disparition de ces bulles financières. Mais comment y parvenir?

On ne changera pas la société contre les gens; nous avons développé depuis 60 ans un système de production/consommation d'une extrême complexité dont on voit mal comment sortir. Il faut pourtant imaginer comment, par une combinaison de pédagogie, d'action politique et de mesures d'incitation au changement; mais pour cela il faut avoir une vision de ce que la société de demain devrait être. C'est ce qui manque cruellement chez nos concitoyens et nos politiques de droite comme de gauche; ils sont cantonnés dans le court terme et paralysés sous la pression des manifestants de tous bords qui veulent du "pouvoir d'achat" tout de suite pour consommer toujours plus.

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Mis à jour le 24/09/2011