Nous sommes des êtres vivants comme tous les autres avec une empreinte génétique qui nous fait venir au monde, grandir jusqu'à maturation, nous reproduire et mourir... Nous sommes aussi des êtres sociaux; nous vivons en société de la naissance à la mort, et même morts nous sommes en société. Biologie, génétique et acculturation - à commencer par le langage - sont notre destin d'humains.
On ne décide pas de ressembler à papa ou à maman, à notre frère ou à notre soeur. La décision en revient plutôt à nos chromosomes, à nos gènes et à notre ADN. L'un a les yeux bleus tandis que l'autre a les yeux presque noirs. Celle-ci ressemble à son père, mais celui-là a les cheveux frisés de sa mère. Et l'autre là-bas, c'est le portrait tout craché de son grand-père! Ce n'est pas le hasard qui détermine qui l'on est, à qui l'on ressemble. Tout est une question de chromosomes, de gènes et d'ADN.
Les cellules du corps humain sont constituées d'un noyau entouré de cytoplasme. Le noyau renferme des chromosomes, qui ressemblent à de minuscules bâtonnets. Chaque cellule contient 23 paires de chromosomes, donc 46 en tout, à l'exception des cellules sexuelles (spermatozoïdes produits par les pères et ovules produites par les mères, qui ne contiennent que 23 chromosomes, constitués à partir d'éléments renfermés dans les 46 et recombinés. Lors de la fécondation, les 23 chromosomes du spermatozoïde ainsi produit par le père s'allient aux 23 chromosomes de l'ovule produite par la mère. Ils forment ainsi une nouvelle cellule humaine renfermant 46 chromosomes. Il y a 223 combinaisons possibles soit 8 388 606; la probabilité d'avoir deux individus identiques est donc infime.
Les chromosomes portent les gènes, qui sont identiques d'une cellule à l'autre. Ces gènes sont responsables de nos traits héréditaires : ils déterminent notre sexe, la couleur de nos yeux, de nos cheveux, nos traits de caractère, etc. Bref, ils déterminent tout ce que nous sommes. Lors de notre conception, comme nous recevons 23 chromosomes de chacun de nos parents, nous recevons donc la moitié de leurs gènes respectifs.
Ceux-ci sont constitués d'acide désoxyribonucléique, ou ADN. L'ADN est une longue chaîne moléculaire qui se présente sous la forme d'une double hélice torsadée, constituée de deux armatures reliées par des barreaux. L'ADN contient tout notre patrimoine génétique, et en plus l'ADN sert à produire les protéines nécessaires à la fabrication et au bon fonctionnement de tous nos organes et cellules de notre corps. Chaque gène est en fait un segment d'ADN.
Enfin, l'ensemble de toutes les informations génétiques (ADN et gènes) d'un individu ou d'une lignée d'individus constitue ce qu'on appelle le génome. A partir de la conception, c'est à dire la fusion d'un spermatozoïde et d'une ovule, une cellule nouvelle est formée. Elle contient toute l'information nécessaire au développement du corps et de tous ses organes, os, membres, peau, foie, coeur, nerfs, cerveau, etc.... Ces organes vont se développer au fur et à mesure de la division et de la multiplication des cellules. Une cellule en donne deux, puis chacune des deux en donne deux soit quatre, et ainsi de suite jusqu'à former les 100 millions de millions de nos cellules, chacune identique avec ses 2x23 chromosomes et leur longue chaîne moléculaire d'ADN avec tout l'arsenal nécessaire pour produire toutes les proteines qui constituent nos organes. Les cellules vont se différencier en os, membres, peau, nerfs, muscles, bras, jambes, os, cerveau, le tout d'une complexité inextricable pour notre compréhension. L'embryologie a pour but de chercher à comprendre comment tout ceci se met en place, se développe et fonctionne. Mais il y en a pour des décennies voire des siècles de recherches.
Ces liens permettent de comprendre un peu mieux ces notions très complexes; il nous faut repartir de ce que nous sommes au stade adulte, c'est à dire après achèvement de la formation de tous nos organes depuis notre conception. Depuis la première cellule, puis le stade de l'embryon de 0 à 8 semaines, ensuite du foetus de 8 semaines à 9 mois, de la venue au monde, et de notre lente croissance et évolution jusqu'à atteindre la maturité de nos organes au stade adulte. Pendant les 8 semaines qui suivent la fertilisation de l'ovule par le spermatozoïde, la cellule de départ se divise et se multiplie et tous les organes se forment. Au bout de 8 semaines, tous les organes sont formés et fonctionnent. A partir de ce stade, on parle de foetus; nous avons la preuve (par l'échographie) de ses mouvements et de ses premières sensations, c'est à dire de ses réactions à son environnement. Son développement va se poursuivre pendant 7 mois, ses mouvements vont s'affermir, le battement du coeur devient de plus en plus perceptible, et il a sûrement des sensations et des perceptions, ce que ses mouvements attestent en réponse à la voix de sa mère, de musique, de lumière du soleil...
Ce qui est extraordinaire dans tout ceci, c'est que "bébé homo sapiens", conçu à un instant donné sous la forme d'une cellule nouvelle, par fusion d'une cellule spermatozïde à 23 chromosomes du père, avec une ovule à 23 chromosomes de la mère, s'est développé en neuf mois, avec tous ses organes, y compris son cerveau attribut unique d'homo sapiens. Mais plus extraordinaire encore, c'est que tous ces organes et cet homo sapiens étaient déjà formés, prêts à se développer et à suivre leur long chemin de vie de plusieurs décennies voire cent ans, et ce seulement 8 semaines après la conception.
Par quel prodige de la nature, ce merveilleux développement a-t-il pu se réaliser et "homo sapiens" atteindre le stade d'évolution qu'on lui connaît aujourd'hui? Par quel prodige le cerveau "d'homo sapiens" a-t-il atteint ce degré de perfection, de complexité inextricable et qui défie notre compréhension?
La science moderne tente de répondre à ces questions et semble y parvenir de mieux en mieux. Charles Darwin a commencé à nous montrer la voie avec ses ouvrages "l'origine des espèces" et "l'origine de l'homme". Il a ainsi construit les fondements de la théorie de l'évolution que peu de scientifiques contestent de nos jours. Cette évolution a commencé avec la première apparition de formes de vie, probablement des bactéries, il y a plus de 3000 millions d'années, soit moins de 1500 millions d'années après la formation du système solaire et de la terre un de ses satellites. Pendant ces 3500 millions d'années toutes les espèces vivantes, plantes, animaux, bactéries, virus, se sont développées et ont évolué, certaines progressant d'autres disparaissant... et ce jusqu'à l'apparition d'espèces antropoïdes il y a entre 1.5 et 3 millions d'années, et plus récémment l'apparition de l'homme moderne que nous sommes, ou "homo sapiens" il y a environ 150 000 ans comme l'attestent les plus anciens fossiles d'hominidés. Homo sapiens était déjà ce que nous sommes il y a 150 000 ans et le prodige de sa conception, du développement de son corps et de son cerveau étaient déjà comme décrits ici, bien qu'il n'avait pas encore développé ce savoir. Ce savoir relève aujourd'hui de connaissances développées par des savants du monde entier, la plupart d'entre eux illustres prix Nobel.... Cela concerne les questions essentielles que sont le processus de l'évolution de la vie, l'apparition "d'homo sapiens", les origines et les migrations d'"homo sapiens" jusqu'à peupler la planète entière, la continuation de la croissance de ce peuplement jusqu'à menacer la survie "d'homo sapiens", et enfin les raisons et les implications du prodigieux développement du cerveau "d'homo sapiens" et l'expansion universelle de sa culture par les langages, les techniques, les arts, les sciences, les religions, etc...
Je me passionne pour ces sujets et tente de les découvrir et de les faire partager. Les liens suivants conduisent à ces travaux
Comme toute connaissance humaine, la génétique et la biologie moléculaire présentent un risque: l'utilisation à des fins de sélection, d'eugénisme. Voir ce sujet le témoignage d'un homme, Tom Shakespeare; il est atteint d'une anomalie génétique affectant le gene FGFR3: l'achondroplasie qui est la cause du nanisme.
Mis à jour le 18/02/2016 
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