À propos de Paris-Tech mines, des gaz de schistes et des États-Unis; une relation multiple

À propos de Paris-Tech mines, des gaz de schistes et des États-Unis, je veux expliquer la relation multiple qui me concerne entre ces trois sujets.

Je commence par les États-Unis.
Ma mère est née au États-Unis en 1911 à Belle Fourche dans le Dakota du Sud à la frontière du Wyoming, États situés à l'Est des montagnes rocheuses. J'ai séjourné enfant aux États-Unis en 1941 où nous étions réfugiés après le début de la guerre (lien). Ce que je veux témoigner c'est de l'extraordinaire expérience de son père, Albert Vospette. Né à Boulogne sur mer en 1885 dernier de cinq enfants, il partit aux États-Unis pour la première fois en 1908 âgé de 23 ans. Après ce premier voyage, il revint en France, épousa ma grand-mère - née en 1887 à Saint-Omer d'une famille bien connue les Dupuis; ils repartirent tous les deux aux États-Unis en 1910. Voir détails.

Albert Vospette avait émigré aux Etats-Unis à l'époque de la grande émigration européenne (1892-1924). Il avait une parente, je crois du côté de sa mère; elle avait épousé un Mr Capra et ils avaient émigré aux États-Unis avant la fin du siècle donc dans les années 1890 je suppose (voir lettre de Johnny Capra leur fils). Cette tante informait Albert des avantages offerts aux immigrants européens pour peupler et développer l'ouest des États-Unis, un vaste territoire inoccupé que l'État fédéral s'était approprié en délogeant les tribus indiennes. Il s'agissait de la Homestead Act de 1862 votée par le Congrès sous Abraham Lincoln en 1862. Cette loi accordait aux immigrants désireux de s'installer aux États-Unis 160 acres (65 hectares) de terre à condition de l'occuper et de l'exploiter durant 5 ans.

En 1915, Albert Vospette acquit officiellement la propriété des 160 acres (65 hectares) de terre en 2 lots dans le cadre de la loi du congrès de 1862 qui distribuait des terres aux pionniers (lien). Le titre de propriété patent N°455487 est ici (lien). Voir détails sur leur immigration aux États-Unis (lien).

Paris Tech Mines

Formé par la République, je suis entré à l'école nationale supérieure des mines de Saint-Etienne en 1957 et en suis sorti en 1960. J'ai exercé durant 39 ans des responsabilités au sein de la profession minière jusqu'en juillet 1996. Paris Tech Mines est le centre de transmission des connaissances en matière de mines, géologie et économie minières, et métallurgie. Nouvelle structure mise en place depuis seulement 2 ans, Paris Tech regroupe sur le plateau de Saclay les grandes écoles basées à Paris. L'Ecole Nationale supérieure des mines de Paris occupe sa place au sein de cette structure. J'y suis attaché comme tous mes camarades d'école ayant exercé leur activité en mines et métallurgie.

Gaz de schiste

Au cours de ma vie professionnelle, à maintes occasions, j'ai été au contact des techniques de foration, de recherches, d'exploration, de classification et de quantification de réserves minières. C'est cette expérience qui me permet de comprendre les aspects techniques et économiques en jeu (lien) dans ce débat sur les gaz de schistes. J'ai fait de nombreuses missions techniques aux États-Unis dans les mines de charbon des Appalaches, d'Arkansas, au Texas, au Colorado et en Utah. J'ai vu chez des fermiers du gaz sortir par les robinets de cuisine et s'enflammer au briquet. C'était du au fait que les forages pour l'eau traversaient des couches de charbon.

Mis en ligne le 04/07/2011