Crise; pourquoi ne pas utiliser la planche à billets comme avant
plutôt que de faire appel aux marchés

L'idée d'utiliser la planche à billets comme avant 1973 (lien) pour financer les excédants de dépenses par rapport aux recettes fiscales revient avec la crise de la dette... La FED le fait avec les QE1, QE2 bientôt QE3... La BCE le fait à petits pas en achetant des bons d'États ... Mais depuis 1973 on fait appel aux prêteurs épargnants de tous bords pour cela et les banques centrales n'impriment la monnaie que pour les intérêts. A travers ces questions, c'est le système monétaire international (SMI) qui est mis en cause et c'est le G20 qui est censé le traiter.

C'est que depuis 1973, d'énormes liquidités existent de par le monde correspondant au développement des échanges et des excédants commerciaux de certains pays: pétrole d'abord, puis matières premières minières et agricoles, le Japon et aujourd'hui la Chine, et l'Allemagne. Les systèmes des fonds de pensions aux États-Unis et au Royaume-Uni et aussi les gains des plus riches qui ont augmenté par la croissance des inégalités. Ces excédents qui correspondent aux déséquilibres mondiaux actuels, sont liés à des avantages compétitifs naturels ou acquis cad. le pétrole pour certains, les matières premières comme le cuivre, la technologie comme le Japon et l'Allemagne, ou le réservoir de main d'oeuvre bon marché comme la Chine par ailleurs civilisation avancée millénaire. Alors les excédants des uns paient les déficits des autres... mais jusqu'à quand? Telle est la question!

La crise financière actuelle commencée en 2007-2008 remet en question le système monétaire international (SMI) (lien).

Ce lien de l'Institut Hayek explique comment on est arrivé à la situation d'aujourd'hui: "Pourquoi et comment réformer le Système monétaire international ?". C'est que le sujet "réformer le système monétaire international" (SMI) est à redevenu d'actualité avec la crise: Réformer le système monétaire international, une tâche impossible ? Jean Pisani-Ferry et CEPII "Réformer le système monétaire international".

Jean Peyrelevade fut l'invité des matins de F Culture le 21/9/2011 à propos de son nouveau livre "France, état critique" (lien). Il n'a pas parlé de la planche à billets ni de laréforme du SMI... Ses propos étaient clairs et pédagogiques sur la dette et l'état de crise. Mais des questions subsistent. Il a dit "En France nous n'aurons pas de croissance supérieure à 1-1.5% tant que nous n'investirons pas plus - en réduisant la consommation"... il a cité l'Allemagne et ses efforts pour absorber les effets de la réunification ... du coup l'Allemagne dégage des excédants commerciaux. Faut-il retrouver la croissance pour faire pareil? Tous les pays ne peuvent pas avoir des excédants. Alors chacun doit-il réaliser l'équilibre? ce qui veut dire absorber ses excédants en améliorant le niveau de vie de ses habitants pour les uns (les excédentaires) comme on demande aujourd'hui à la Chine; ou réduire le niveau de vie des leurs (pour les déficitaires) comme on ledemande aujourd'hui aux États-Unis et à l'Europe? La chronique politique d'Hubert Huertas du 21 septembre 2011 illustre bien le dilemme! (lien), de même qu'Agnès Bénassy Quéré (lien).


Ecoutez Jean Peyrelevade sur F Culture ce matin 21 septembre 2011 à propos de son livre "France état critique";


Ecoutez Hubert Huertas dans sa chronique politique sur F Culture ce matin 21 septembre 2011: les politiques d'austérité en Europe!


Ecoutez Hubert Huertas dans sa chronique politique sur F Culture ce matin 22 septembre 2011: les affaires et les hommes de l'ombre


Ecoutez Agnes Bénassy Quéré dans sa chronique sur F Culture le matin 22 septembre 2011


Ecoutez Emmanuel Todd dans sa chronique sur F Culture le matin 22 septembre 2011


Extraits de Roubini Global Economics

RGE Daily Top 5 2011:09:21

United States Outlook Update: This Economy Needs More Than a Twist
and a Tax Cut!

By Prajakta Bhide and Christian Menegatti: For now, our baseline scenario for the U.S. remains a mild downturn with one quarter of outright contraction. However, that outlook is very much policy dependent and risks are tilted to the downside. Only a mix of monetary, fiscal and housing policy, together with an attenuation of the uncertainty around the situation in the eurozone, can restore enough confidence to give a push to private demand. A forthcoming QE3 remains our main scenario, but the Fed needs to climb farther up the unconventional ladder. Meanwhile, given the pre-election policy gridlock, of all of the [1]president’s fiscal stimulus proposals, we assume at most an extension of unemployment benefits and payroll tax cuts for employers and employees—a significant chunk of which is a continuation of existing policy stimulus that we had already assumed in our baseline.


Eurozone Outlook Update: Crumbling Growth Prospects: 2011:09:21

By Katharina Jungen: A disappointing Q2 growth reading, coupled with the sharper-than-expected slowdown in global demand as well as new rounds of fiscal austerity measures in several eurozone economies, required a downward correction to our growth forecasts to 1.6% in 2011 and 0.8% in 2012. Given the ECB’s preference for a more gradual, behind-the-curve approach, our base case envisions the bank cutting interest rates by 25 bps in December and fully reversing the monetary policy tightening implemented earlier this year by end-Q1 2012, as overall inflation falls back below 2%.


RGE Daily Top 5 2011:09:22

By Arnab Das, Nouriel Roubini and Christian Menegatti: The global growth model of recent decades—ever-rising domestic and global imbalances reflected in public, private and external debt—is essentially broken; hence, the policy response to the Global Crash and Great Recession is failing to restore self-sustaining global growth. We recommend patience plus neo-Keynesian demand management and a nonclassical fiscal-structural reform mix. Monetary easing is a necessary but insufficient policy response; long-term global economic stability requires rebalancing, based on a credible commitment to fiscal adjustment and structural reform in both debtor and creditor countries.


Mis en ligne le 22/09/2011