La crise n'en finit pasLa crise n'en finit pas! Crise de la dette des pays du sud de l'Europe dits les plus fragiles de la zone euro; mais crise aussi de la dette aux États-Unis; problèmes de la dette en France... Il faut réduire le volume et le taux de croissance de la dette, ce qui requiert d'augmenter les recettes des impôts, réduire les dépenses publiques, imposer des plans d'austérité, réduire l'État social, l'État "providence", etc... Les observateurs et les médias n'en finissent pas de nous inonder d'informations, de tableaux de statistiques, de chiffres du chômage et de sombres prévisions pour l'avenir.... du moins celui de l'Europe. Dernier des commentateurs de l'économie, après Olivier Olga Boulba et Raphaël Didier.... Olivier Berruyer ses analyses et ses tableaux de statistiques économiques dont celui-ci. Je lis aussi Paul Jorion et "Economics help", un site de vulgarisation en anglais, animé par un jeune professeur d'économie à Oxford. Il faut aussi lire Frédéric Lordon, les dossiers de l'OFCE - Sciences Po, les "Économistes atterrés", le "Cercle des économistes", le CEPII, le Conseil d'anayse économique (CAE), l'INSEE et le "project syndicate". Voilà une source d'informations et de réflexions - non exhaustive loin de là tellement le sujet est vaste et complexe. Mon dossier sur l'économie, mon twitter et une liste de sources suivies, complètent le panorama. L'actualité du moment pour nos politiciens européens, c'est comment sortir des problèmes de la dette; car les marchés financiers - cad. les investisseurs institutionnels et les banques privées - mettent les pays de l'euro sous pression. Je cherche à comprendre: pourquoi la dette? comment elle se forme? à quoi elle sert? qui la fournit et qui en bénéficie? Vous trouverez les nombreux liens à droite qui retracent ma recherche et m'ont conduit à écrire ce billet. Il y a trois grandeurs de "dette" le plus souvent évoquées : la dette publique cad. la dette de l'État, la dette privée cad. celle des ménages, des entreprises et des institutions financières (assurances vie, fonds d'épargne...), et la dette extérieure cad. celle due par les résidents du territoire "France" aux étrangers. Les trois grandeurs de "dette" ne sont pas disjointes; par exemple la dette de l'État est due à la fois aux résidents de France et aux résidents étrangers, en l'occurrence 45% et 65% respectivement en mars 2009 (lien). Idem pour la dette privée sans que je trouve les pourcentages. Le problème de la dette publique est confus dans la tête de la plupart des gens y compris certains de ceux qui nous dirigent, à cause de la relation complexe entre la dette, les dépenses publiques, la fiscalité qui assure les recettes de l'État et la monnaie qui assure le fonctionnement du système. Toute dette a en contrepartie des actifs, ce que l'on oublie le plus souvent. Jusqu'en 1973, l'État finançait les dépenses publiques par la gestion souveraine de la monnaie et la création de monnaie. À cause de l'inflation - dont on a trouvé par la suite qu'elle n'a pas de rapport direct avec la création monétaire, on a changé les pratiques bancaires en imposant aux États de financer les dépenses publiques par l'emprunt auprès des banques privées. Tout le problème de la dette vient de là. Avant on parlait "planche à billets" et d'inflation; aujourd'hui on parle de la "dette" et du poids de celle-ci pour l'économie et pour les générations futures. C'est l'évolution des pratiques bancaires, sous la pression des évènements de l'histoire (néolibéralisme depuis la fin des années 1980 sous l'influence de l'école de Chicago et de Milton Friedman, adopté par Reagan et Thatcher, puis imposé au monde entier), qui a conduit à cette situation ubuesque: on a donné aux banques, d'une part le privilège de l'État cad. le pouvoir de créer la monnaie ex-nihilo; d'autre part, elles se sont rendues propriétaires de cet argent qui n'existe pas car créé ex-nihilo, qu'elles prêtent avec intérêt, taux d'intérêt qu'elles veulent augmenter aujourd'hui!.
|
|