Le choc fiscal va faire très mal en 2013.

Le choc fiscal qui affectera les ménages et les entreprises en 2013 et jusqu'en 2017 va faire très mal. Pour les classes moyennes qui verront leur pouvoir d'achat amputé significativement, pour les entreprises qui verront leurs marges baisser, leurs coûts augmenter et leur compétitivité baisser encore. Par voie de conséquence toute l'économie sera atteinte. Les ménages iront moins au restaurant et achèteront moins; les entreprises investiront moins ce qui fera moins de croissance pour demain. Tout cela pour continuer de financer un État aux dépenses excessives dont en premier lieu les dépenses sociales... On se mord la queue en créant des chômeurs par une politique économique et sociale inadéquate puis en les assistant.

"Réveillez vous!", le dernier livre de Nicolas Baverez auteur de "la France qui tombe" en 2005, est un cri d'alarme avant une débâcle économique qui paraît certaine, si les politiques et les élites continuent avec les mêmes méthodes. Comme l'écrit Nicolas Baverez, Hollande c'est la même politique que Sarkozy mais en pire.

Trop d'État c'est le problème

Que les dépenses de l'État soient excessives apparaît sur ce tableau de synthèse extrait du rapport "Rapport sur la dépense publique et son évolution" du ministère du budget (budget 2012). Selon ce rapport, en 2010, les dépenses publiques totales se sont élevées à 1094.5G€ (G=milliards), soit 56.6% du PIB (1934G€).

Sans compter les fonctions régaliennes, les dépenses de l'État ont comme contrepartie des services; le système d'éducation, la sécurité sociale, les retraites, l'assistance aux chômeurs et aux plus démunis... C'est tout l'organisation politique, économique et sociale qui s'est mise en place progressivement depuis des décennies. On ne change pas facilement une telle situation. 45% des dépenses sont des prestations sociales; 35% sont les dépenses de fonctionnement principalement les salaires des fonctionnaires. Le gouvernement précédent avait lancé la RGPP réforme générale des politiques publiques, et le non remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. Le gouvernement socialiste s'est fait élire en promettant de changer cela! et de faire rêver à nouveau les français!

Depuis 3 décennies, la France vit à crédit, déficit budgétaire récurrent d'année en année et dette croissante. À la différence des ménages et des entreprises qui doivent produire ce qu'ils consomment, l'État ne produit rien mais prélève la production par la taxation. Et il ne rembourse jamais sa dette; il la reconduit à chaque échéance de maturité et en rajoute d'autre par dessus. Jusqu'à présent l'État comptait toujours sur la croissance de la production pour assurer la croissance de ses dépenses par celle de ses recettes, et la soutenabilité de son endettement. Mais il surestime toujours la croissance. Et par cette politique dispendieuse, l'État tue le potentiel de croissance. Il n'y a alors que deux solutions pour en sortir: taxer encore plus ou réduire dramatiquement la dépense. Clairement, à court terme, il est impossible de réduire de manière importante les dépenses, car cela implique de réduire les missions et les effectifs de la sphère publique. C'est un processus à long terme car il faut qu'en même temps, les activités de production de biens et de services marchands croissent pour compenser les réductions d'emplois publiques. C'est donc un véritable electrochoc de la société qui est nécessaire.

Les réformes envisagées jusqu'à présent ne sont que des réformes à la marge pour tenter de préserver le système en l'état, en attendant des jours meilleurs où la croissance de la production permettrait à nouveau de rendre le système soutenable. C'est le débat actuel sur la compétitivité et le redressement productif. Mais il est peut-être nécessaire de remettre en cause tout le système, cad. la sécurité sociale obligatoire, le système de retraites par répartition, le système d'éducation. Mais cela ce sont des idées libérales. Or les français ne sont pas "libéraux", autrement que pour vivre en liberté individuellement, en couple et en famille et pour consommer ce qu'ils produisent au sein des entreprises qui les emploient. Le problème c'est que ce mode de vie assurément "libéral" des français n'est pas compatible avec un système socialiste qui nous est imposé depuis des décennies et qui s'aggrave.

En savoir plus:


Partager |

Mis en ligne le 13/10/2012