Des paroles et des actes: Quelle impact ce genre d'émission?

Des paroles et des actes: émission de France 2 du 27 septembre avec le premier ministre Jean Marc Ayrault; quelle portée ce genre d'émission? Dialogue de sourds et langue de bois.

A quoi sert ce genre d'émission, une émission construite selon un scénario convenu désormais immuable. Des journalistes de talent interrogent Jean Marc Ayrault sur fond d'actualité politique, économique et sociale, sous la baguette de David Pujadas. Des ministres du gouvernement assis en figurants dans l'arrière fond. Un débat inutile entre Nathalie Kosiusko Morizet, désormais troisième couteau de l'UMP, et le premier ministre, d'où un dialogue de sourds et de langue de bois. Une conclusion qui traduit le désarroi de la société dans une situation de crise qui s'approfondit.

À l'heure d'internet, des réseaux sociaux, des téléphones portables véritables ordinateurs de poche et d'accès au cloud, ce genre d'émission apparaît de plus en plus dépassé; de surcroît en concurrence avec d'autres émissions comme C dans l'Air ou les Matins de France Culture.

Coincidence, l'actualité du jour était dominée par l'annonce de la fermeture définitive des hauts-fourneaux et de l'aciérie d'ArcelorMittal à Florange. Cela renforçait le côté langue de bois de l'émission. Un enfumage des français sur la situation réelle du pays, les causes du désastre économique et qui se déroule. L'Express a bien décrit l'émission et les nombreux commentaires des lecteurs reflètent bien l'opinion des français asservis au système tel qu'il est et de ceux qui restent libres et critiquent l'État. Car le vrai problème est là selon moi.

À l'instar de la dette devenue insupportable parce qu'elle n'a cessé de grossir par suite de dépenses publiques excessives, l'État est aussi devenu insoutenable parce qu'il n'a cessé de grossir en périmètre, en bureaucratie et en effectifs de fonctionnaires. Par son interventionnisme dans tous les domaines de la société civile, par son manque d'intervention là où il le faut, et parce qu'il pompe les meilleurs talents pour fonctionner, l'État crée les conditions du manque de compétitivité des entreprises et leur manque d'investissements dont il résulte le chômage de masse; puis vient la nécessité de venir en aide aux chômeurs , véritable cercle vicieux. C'est l'État qu'il faut réformer. J'espère que la crise qui s'aggrave amènera enfin à cela plutôt qu'à une énième révolution qui entrainerait le pays dans une nouvelle aventure et des décennies perdues.



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Mis en ligne le 28/09/2012