Économie: Enfin de bonnes nouvelles!

Depuis des mois, économistes, médias, observateurs, etc. en France, en Europe et dans le monde craignent le pire - recession, chômage, disparition de l'€. L'Europe ne parvient pas résoudre la crise de l'€, à traiter la dette souveraine des pays du Sud, à surmonter les problèmes de la dette grecque... et aussi les manquements de la BCE, la perte du triple A de la France et de huit autres pays de l'eurogroup. On attendait cette semaine de voir comment se passeraient les ventes de bons d'états en Italie, en Espagne et en France. Or bonne nouvelle, ces émissions se sont bien passées.

Il y a une semaine, la France perdait son AAA. Depuis, les marchés ne se sont jamais aussi bien portés, en hausse de 3,5 % sur 5 jours pour le CAC. Et la France a émis plus de 9.5 milliards d'euros avec des taux en baisse et une demande en hausse. Le cataclysme n'a donc pas eu lieu. Mieux, quelques entreprises qui ont l’Etat à leur capital se financent désormais moins cher. La plupart d'entre elles ont vu leur note abaissée après que la France a perdu son triple A. C'est le cas de RTE. Mais cela n'affole pas sa direction financière.

C'est la BCE qui est la cause de ce retournement (lien).
BFM Business: "Les banques se sont ruées au guichet de la Banque centrale européenne qui menait ce mercredi 19/01/12 une opération historique : des prêts à 3 ans au lieu d'1 an habituellement. Les résultats sont tombés et l'opération a remporté un franc succès. 523 banques se sont présentées au guichet. Elles ont emprunté 489 milliards d'euros. On s’attendait à ce que ces prêts soient très sollicités, mais là, c’est vraiment le haut de la fourchette puisque les économistes tablaient en moyenne sur 300 milliards d'euros. ...[]... Tout l'enjeu désormais est de savoir comment les banques vont utiliser cet argent. A en croire les banquiers, cela devrait les inciter à prêter davantage aux entreprises et aux particuliers. Mais il n’est pas question de racheter des dettes d'Etat. C'était pourtant l'autre gros enjeu de cette opération, mais les banquiers n'ont absolument pas l'intention de revenir sur ce marché pour l'instant."

En février la BCE devrait renouveler une opération du même ordre - #500G€ - pour que les banques européennes satisfassent aux nouvelles règles prudentielles et prêtent à l'économie réelle. Tout cela va dans la bonne direction mais cela n'empêche pas les États les plus dispendieux de mettre de l'ordre dans leurs économies et de renouer avec les équilibres budgétaires. Le programme de libéralisation de l'Italie va intéresser les observateurs (lien).



Mis en ligne le 20/01/2012