Présidentielle et législatives 2012; pour qui voter?

La campagne se poursuit activement et s'accélère. Meetings de campagne, débats et affrontements télévisuels, radios et journaux; et tout cela est consultable sur Internet à tout moment. Je ne prends parti; franchement je ne sais pas encore pour qui je voterai. Comme beaucoup d'entre nous j'irai au bureau de vote, je prendrai les bulletins d'un petit nombre de candidats et j'hésiterai jusqu'au dernier moment avant de mettre un de ces bulletins dans l'enveloppe que je déposerai dans l'urne.

Je veux seulement partager mes réflexions avec ceux qui me lisent, pour qu'ils se déterminent en conscience. Tous les cinq ans, nous détenons le pouvoir de désigner ceux et celles qui gouverneront la France au cours des cinq prochaines années. Cela mérite d'y réfléchir car après, nous n'aurons plus que le (contre) pouvoir de la contestation voire de la descente dans la rue!

À mesure que cette campagne de 2012 se déroule, j'observe que nos candidats vont à la pêche d'électeurs avec des discours, des postures et des promesses adaptés à leurs auditoires selon les lieux de leurs meetings. Il en est de même des "petites phrases" et des réponses aux "petites phrases"! Exemples: "si je suis élu, je proposerais immédiatement au parlement de ..." [....] "si je suis élu je négocierais avec nos partenaires de ..." [....] "si je suis élu, je proposerais aux français un référendum pour ...!" etc. N'oublions pas que le parlement se compose du sénat et de l'assemblée nationale; celle-ci sera renouvelée intégralement après la présidentielle. Donc le candidat élu ne "proposera au parlement ..." que s'il est sûr d'avoir un vote positif.

Quel(le) que soit l'élu(e) de l'élection présidentielle, il(elle) devra prendre les décisions susceptibles de répondre aux attentes des français, notamment en matière d'emploi, de pouvoir d'achat, de sécurité... il devra s'attaquer au problème de l'équilibre des finances publiques - dépenses, recettes et fiscalité; il devra créer les conditions d'une croissance nouvelle pour préserver le financement de notre modèle social: favoriser l'investissement des entreprises, la recherche et le développement, l'innovation pour sortir le pays de la spirale du déclin dont témoignent la désindustrialisation et le déficit commercial.

Production et consommation, emplois, prix et pouvoir d'achat, sont les divers aspects de l'économie dont on connaît à peu près bien les ressorts au niveau national. Mais l'action d'un président et d'un gouvernement ne peuvent pas se faire hors du contexte européen et je ne pense qu'aucun candidat élu ne pourra s'en abstraire. De même, l'action ne peut se faire hors du contexte international car nos économies sont interdépendantes dans la mondialisation. Les concertations des chefs de gouvernements au sein du G20 imposent à celui de la France des prises de positions claires qui impactent la politique nationale.

Alors qui des candidats répond à ces besoins? Difficile de choisir car aucun selon moi. Ces thêmes ne sont pas porteurs pour faire campagne, gagner des voix et arriver au pouvoir. À chaque élection présidentielle, nous avons une nuée de candidats; les petits, marginaux au départ ou qui le deviennent, qui expriment une vision, radicale, ou le ras le bol de certains segments de la population, mais minoritaire. La réalité c'est que nous avons une France bi-partisane, aujourd'hui le PS et l'UMP, un "centre" ni PS ni UMP, et un FN à la droite de la droite qui verse dans le populisme.

L'actualité de la présidentielle ce 11 mars 2012

Images de la présidentielle


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Mis en ligne le 11/03/2012