Élection présidentielle et législatives 2012

On nous a beaucoup parlé au début de la campagne de la crise financière, de la crise des dettes souveraines, de la crise de l'€ et de l'Eurogroup. La crise a fixé l'agenda du début de la campagne! En 2007, il fallait produire plus, travailler plus et gagner plus! les temps ont changé - la crise est passée par là. Trois thèmes me paraissent majeurs; ce sont: mondialisation - déficits et dette - production, consommation et emploi.

Mondialisation

Se refermer sur l'hexagone, se protéger des chinois et autres pays émergents - sans oublier les pays de l'Europe de l'Est qui appartiennent aussi à l'Europe - est impossible tant nous sommes devenus dépendants les uns des autres. Il n'y a pas de retour en arrière possible, sauf cataclysme cad. guerre, révolution ou effondrement de l'économie et du commerce mondiaux. On était au bord du goufre lors de la faillite de Lehman Brothers en 2008. Notre économie doit travailler pour les pays émergents et en voie de développement qui tirent la croissance mondiale - principalement la Chine aujourd'hui; c'est la condition de l'équilibre de la balance commerciale et des paiements: exporter nos produits et services pour acheter les produits "moins chers" qui contribuent à notre pouvoir d'achat et au financement de notre modèle social.

Une clé de lecture des forces et faiblesses de la France et des pays de l'Europe est dans cette étude du CEPII (22/12/2011) dont j'extrais deux pages synthétiques.

Une étude "panorama de l'économie mondiale" est donnée ici en (104 pages).

Voir aussi la présentation sur la spécialisation de l'Europe (lien), un travail plus important en 147 pages.

De ces documents il ressort que la France a un degré de spécialisation

Déficit des finances publiques et la dette souveraine

Photos

L'étude confirme ce que l'on lit dans tous les journaux, des points de vue d'économistes - la théorie de Riccardo sur l'avantage compétitif s'applique désormais au monde entier. La croissance mondiale est tirée par la Chine et les autres pays émergents. Il ne faut pas nous protéger mais en tirer parti. Or la situation de la France n'est pas bonne par rapport à celle de l'Allemagne.

Le remède est connu: éducation, formation, innovation, spécialisation dans des produits et services porteurs de croissance, cad. demandés par nos partenaires commerciaux européens et des pays émergeants, et compétitifs en prix et qualité. Or quand on entend ce que nous disent les candidats, ce qu'ils disent d'Arcelor-Mittal, des gaz de schiste ou des explorations pétrole-gaz en méditerranée (lien), de restrictions d'immigration, de fiscalité confiscatoire, je crains qu'on aura des désillusions quel que soit le candidat qui sera élu.