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La planète commence à craquer de partout
du fait de la présence d'Homo.sapiens

La planète donne des signes d'en avoir assez de la présence d'Homo.sapiens. Ça craque de partout. L'an dernier, un cyclone a détruit la Nouvelle Orléans; cette année un cyclone dévastateur sème la désolation en Birmanie; les tornades se repètent aux Etats-Unis. Les glaciers continuent de fondre. Les glaces de l'antarctique fondent, les glaces du Groenland aussi; le passage du Nord-Ouest dans l'Arctique s'ouvre à la navigation permettant de passer de l'Atlantique au Pacifique par le Nord.

Les ressources naturelles commencent à manquer; pétrole, gaz, et autres combustibles fossiles, cuivre et autres métaux non ferreux, acier; et maintenant les produits alimentaires, blé riz... les prix de toutes les matières flambent car la demande est supérieure à l'offre pour tous ces produits, et l'offre n'arrive plus à suivre.

La population mondiale continue de croître - mais pour combien de temps encore? - à un taux exponentiel (près de 2% par an); pour se nourrir, elle épuise la vie dans les océans, brûle les forêts, détruit l'habitat des autres espèces animales, pollue l'air, la terre et la mer avec tous les déchets qu'elle produit. Et le processus n'est pas là de s'arrêter quels que soient les protocoles de Kyoto, les actions de l'ONU, de l'Europe et des gouvernements pour enrayer ce qui commence à apparaître comme le déclin d'Homo.sapiens. Pas plus que les Nicolas Hulot ou les Yann Arthus Bertrand.

C'est que Chinois, Indiens, Brésiliens, Russes, et bien d'autres pays jusqu'ici en "sous-développement", commencent à sortir de la "pauvreté" - une pauvreté relative par rapport aux pays riches, développés et industrialisés depuis la fin de la 2è guerre mondiale. Des classes moyennes commencent à surgir qui accèdent aux produits de la société moderne propre aux pays riches; ils accèdent à la voiture individuelle, veulent remplir leurs réservoirs d'essence, ils voyagent en avion et parcourent la planète, ils consomment de plus en plus de produits techniques sophistiqués - TV, DVD, téléphones portables -; leurs habitudes alimentaires changent; ils consomment de plus en plus de protéines animales. Une classe moyenne de 350 millions en Chine, 250 millions en Inde... des super riches au Brésil et en Russie où les inégalités sont plus criantes.

Tout cela demande des matières premières minières et agricoles, des industries de transformation, des engrais chimiques pour que cette agriculture produise. La demande s'accroît, l'offre peine à suivre, les prix montent, les spéculateurs en profitent pour gagner de l'argent - beaucoup d'argent - sur les variations de prix des matières premières minières et agricoles. Les pauvres n'ont plus accès à la nourriture. Les émeutes et les révoltes se multiplient.

Avec les prix qui montent, les producteurs sont incités à créer de nouveaux moyens de production, explorer de nouvelles ressources minières et les mettre en exploitation. Tout cela consomme encore plus d'énergie, dégage encore plus de CO2, réchauffe encore plus la planète; et le cycle recommence. La biodiversité décroît, les océans s'appauvrissent en espèces animales, les forêts brûlent plus encore.

Jusque quand ce processus va continuer? Les signes de saturation du système semblent apparaître. L'ONU alerte sur le fait que les objectifs du millénaire ne seront pas atteints...

Pendant ce temps, en France, notre préoccupation c'est le "pouvoir d'achat". Mettre de la concurrence dans la grande distribution est le nouveau gadget miracle contre la baisse du pouvoir d'achat qu'entraîne cette évolution mondiale: des prix plus élevés de l'énergie, des matières premières minières et agricoles, et de l'émergence de pays plus pauvres que nous jusque maintenant et qui appellent à un meilleur partage des richesses. Exemple: pouvoir acheter des chemises à 10€ plutôt qu'à 15€ au super-marché ou la salade à 0.8€ au lieu de 1.05€, ou encore une baguette à 0.9€ au lieu de 1.05€. Voir "nouveau gadget". Et face à la crise alimentaire mondiale, à la croissance de la population et de la consommation par habitant, nos préoccupations nationales, régionales et locales semblent dépassées et dérisoires.

On me dira: "Qu'est ce qu'on peut faire?". Après deux siècles d'industrialisation, après 5 décennies de progression sans précédent de la population mondiale et d'une prospérité économique liée à la consommation effrenée de biens et de services offerts par les technologies sans cesse nouvelles... je crains qu'il faut dire "on ne peut rien y faire". C'est comme la mort individuelle, on la sent arriver, on sait qu'on y peut rien et qu'il faudra y passer. Rien ne l'empêchera, même si la science, la technique et les médecins peuvent la retarder y compris par les moyens extrêmes. Nous sommes sans doute l'animal qui a conscience de la mort inéluctable tout au long de la vie.

Pourtant le message d'espérance est ici, tout en dénonçant avec réalisme tous les maux de l'humanité. Voir ici ce que nous dit le Saint Siège par la voix du pape Benoit XVI continuateur de l'Église catholique. Ce texte (à l'aube du 3è millénaire) fait accepter l'inéluctable avec sérenité. Texte admirable, dans lequel l'Église s'adresse aux hommes et aux femmes, ses "compagnons de voyage", notre parcours d'espèce particulière dans l'histoire de la planète.

Et dans le même ordre d'idées, voir ici un petit billet sur Soeur Emnanuelle.

Que signifie le développement durable; comment le concilier avec l'économie et surtout la croissance?


Mis en ligne le 20/04/2008 par Pierre Ratcliffe. Contact: (pratclif@gmail.com) sites web http://paysdefayence.blogspot.com et http://pratclif.com