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FAO Subsistances: combien la planète peut contenir d'humains

Quel avenir pour la population mondiale?

Le degré de succès d'une espèce, au sens darwinien, est lié à sa capacité de reproduction et de croissance de ses effectifs, par un excès durable des naissances sur les décès. L'appel à la reproduction est une caractéristique génétique propre à toutes les formes de vie - la sexualité cad. la recombinaison des gènes. L'excès des décès sur les naissances dépend du nombre de naissances que chaque femme donne pour maintenir l'espèce en vie et la faire croître - par la transmission des gènes, de générations en générations. Les conditions naturelles s'opposent à cette évolution - équilibre, croissance, ou décroissance éventuellement jusqu'à l'extinction - ce sont les subsistances disponibles, les conditions environnementales, les prédateurs - pour nous les maladies, et les comportements des individus de l'espèce entre eux. L'observation d'espèces animales en voie de disparition, au vu de la réduction de leurs effectifs, conforte cette vision. La réduction de leurs effectifs est liée à l'impact négatif des hommes sur leurs conditions naturelles d'existence; et cet impact est dû à l'extension des conditions de vie humaines pour la subsistance, l'urbanisation, les infrastructures de transport.

Par notre cerveau et les cultures que les hommes ont développées, nous avons accru considérablement notre degré de succès darwinien notamment par les techniques depuis la révolution industrielle cad. l'hygiène, la médecine, les énergies fossiles accumulées par les plantes aux cours du temps géologique et toutes les techniques qui en sont le résultat. Mais la répartition de ces progrès est très inégale parmi les populations de la planète qui restent diverses par leurs cultures. Les comportements des femmes et des couples vis à vis de la reproduction sont donc divers.

Dans les pays riches, l'adaptation aux nouvelles conditions très favorables de subsistance et de prospérité économique que permettent les techniques, se caractérise par un quasi équilibre entre la natalité et la mortalité que les démographes qualifient de "transition démographique"; cela résulte d'une baisse de la fécondité des femmes dans les couples; en pratique lorsque chaque femme donne naissance à une fille, le remplacement des générations est assuré donc la survie de l'espèce. C'est de là que résulte le taux de fécondité assurant le renouvellement des générations, de 2.1 enfants/femme en moyenne des démographes - 2.1 parce que le rapport homme/femmes est un peu supérieur à 50% - sans que l'on sache pourquoi. Dans certaines sociétés riches, le taux de fécondité est inférieur à 2.1 - ce qui laisse prévoir une baisse de la population. C'est le cas en Allemagne, Italie, Espagne, Russie, Japon.

La transition démographique qui se profile à l'horizon du temps pour la population des humains, est-elle une chance de survie dans un nouvel équilibre? ou une prémisse du déclin et de l'extinction de l'espèce? La vie telle que nous la voyons au stade de son évolution actuelle a toujours été en perpétuel déséquilibre; c'est ce qui en fait la diversité et la richesse. On peut donc penser que notre espèce connaîtra un jour le sort de toutes les espèces du vivant.

Cet article de Christian MARCHAL : Président du groupe polytechnicien - X démographie, économie, population - est un excellent début pour comprendre l'évolution de la démographie LIEN.


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Mis à jour le 24/07/2021 pratclif.com