Dossier Gaz naturel; à propos du documentaire Arte "le grand monopoly du gaz"

J'ai regardé hier soir 10 janvier 2012 le passionnant documentaire d'Arte "le grand monopoly du gaz". Je tiens un dossier sur le sujet et en profite donc pour l'augmenter. Ceux qui s'intéressent au sujet trouveront ici des éléments pour mieux s'informer après avoir vu ce documentaire.

Avec des qualités intrinsèques indéniables, notamment au regard de la protection de l'environnement, le gaz naturel a longtemps été considéré comme l'énergie d'avenir. Le gaz a gagné en effet des parts de marché depuis les années 70. Cette tendance devrait se poursuivre même si le nouvel équilibre des prix semble freiner son développement au profit de celui du charbon. Le contexte géopolitique, la concentration de la production entre les mains de quelques pays et la dépendance accrue des pays consommateurs ont fait du gaz un nouvel enjeu de pouvoir.

Energie locale puis régionale, le gaz devient peu à peu une énergie inter-régionale. Ces 10 dernières années, les échanges gaziers internationaux ont progressé de 5,4 % par an en moyenne, soit une croissance de 60 % des volumes échangés pour une augmentation des consommations de 28 %.

Parmi les principaux exportateurs figurent : la Russie avec un total net de 200 Gm3 à destination des autres pays de la CEI et de l'Europe ; le Canada avec 100 Gm3 vers les États-Unis ; la Norvège, l'Algérie et les Pays-Bas qui fournissent une part importante du gaz de l'Europe ; enfin, le Turkmenistan (vers la CEI), l'Indonésie, la Malaisie (vers l'Asie) et le Qatar (vers l'Asie et l'Europe). Les États Unis sont le plus gros importateur devant le Japon et trois pays européens (Allemagne, Italie, France). L'Ukraine, pays de transit du gaz russe, constitue également un importateur majeur. Le déclin ou la stagnation de la production de certains pays importateurs a permis l'émergence de nouveaux courants d'échange au cours des 10 dernières années. L'arrivée de nouveaux fournisseurs comme le Qatar, l'Égypte, le Nigeria, Trinidad, l'Argentine et la Bolivie permet une diversification de l'offre.

Le pétrole peut circuler par bateau. Cependant, pour des raisons économiques, géographiques ou politiques, il est parfois préférable qu'il voyage par voie terrestre. Il emprunte alors des oléoducs, canalisations spécifiques qui relient les ports, les raffineries et les lieux de consommation. De même, les gazoducs – mode de transport privilégié du gaz naturel – sont des tuyaux qui forment de véritables réseaux.


Mis en ligne le 11/01/2012