L'intervention française au Mali 2013

Le Mali fait partie des 25 pays les plus pauvres du monde; c'est un pays enclavé qui dépend fortement de l'exploitation de mines d'or ainsi que d'exportations agricoles pour ses recettes fiscales. Le résultat fiscal du pays fluctue avec les prix de marché de l'or, des produits agricoles et de l'abondance ou non de ses récoltes. Le Mali reste tributaire de l'aide étrangère. L'activité économique est en grande partie concentrée dans sa partie centrale et dans le sud où se situe la capitale Bamako, zones irriguées par le grand fleuve Niger [lien]. Environ 65% de sa superficie de 1 241 238 km2 est désertique ou semi-désertique, la partie nord étant située en plein désert du Sahara.

Enclavé, le pays est limitrophe du Sénégal, de la Mauritanie, de l'Algérie, du Niger, du Burkina-Faso, de la Côte d'Ivoire et de la Guinée. Le tracé de ses frontières longues de 7243km, est issu de l'époque coloniale et de l'ancienne Afrique occidentale française. Ces frontières sont: Sénégal 419 km; Algérie 1376 km, Mauritanie 2237 km; Niger 821 km, Burkina Faso 1000 km, Côte d'Ivoire 532 km, Guinée 858 km. Tous ces pays ont d'importantes richesses minières qui interviennent dans les échanges avec les pays industrialisés: Sénégal phosphates, Maurtitanie fer, Algérie pétrole et gaz, Niger uranium, Guinée bauxite.

La population est de 15.6 millions d'habitants estimation 2012 [pyramide des âges, une population jeune], dont 90% sont de religion musulmane. Environ 10% de la population est nomade et 80% de la population active travaille dans l'agriculture et la pêche. L'activité industrielle se concentre sur la transformation des produits agricoles. Le gouvernement en 2011 a complété un programme du FMI de facilité de crédit qui a aidé l'économie à croître, à se diversifier et à attirer les investissements étrangers. Le Mali développe la culture du coton et les industries d'extraction minière afin de se diversifier de l'extraction de l'or. Le Mali a investi dans le tourisme, mais les questions de sécurité font mal à l'industrie. Le Mali a connu une croissance économique d'environ 5% par an entre 1996 et 2010.

L'étendue des frontières, la pauvreté économique du pays et de sa population ainsi que la pyramide des âges (47% de jeunes de moins de 15 ans, 50% d'actifs de 15 à 65 ans...), l'énorme superficie du désert, et sa découpe en parties nord désertique et sud, rendent ce pays particulièrement fragile en cas d'agression externe. Le pays ne dispose pas d'institutions suffisamment fortes pour faire règner l'ordre et la justice, protéger sa population dispersée des agressions et du terrorisme. Or le terrorisme s'est effectivement abattu sur le Mali depuis la fin de l'intervention franco-britannique en Lybie.

Depuis le début de l'année 2012. le conflit malien oppose dans le nord du Mali l'armée régulière de ce pays aux rebelles touaregs du Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA) et au mouvement salafiste Ansar Dine, alliés à d'autres mouvements islamistes. Elle est déclenchée le 17 janvier 2012 par l'attaque de camps militaires maliens dans le nord du pays par des combattants du MNLA et se poursuit toujours début 2013. Le nom de guerre de l'Azawad est également parfois utilisé pour décrire spécifiquement le conflit avec le MNLA et les indépendantistes touaregs, mais il est important de préciser que ce nom n'est absolument pas adapté en ce qui concerne les autres groupes tels qu'AQMI ou le MUJAO qui cherchent à établir un État islamique dans tout le pays. [lire la suite]

Au cours de l'année 2012, le Mali soutenu par la France, a demandé l'intervention des forces de l'ONU pour arrêter l'avance des terroristes vers le sud du pays. En janvier 2013 la France, après l'évauation de ses troupes d'Afghanistan, a lancé une opération de reconquête du nord du Mali, répondant à la demande de Bamako. Ces évènements sont en cours.

Le Mali sous le contrôle des islamistes et de la charia.

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Mis en ligne le 20/01/2013