PARADIGMES

Tous les domaines des connaissances humaines, toutes les sciences, toutes les techniques, tous les arts, sont des representations de ce que nous voyons, percevons et comprenons du monde visible, que nous qualifions de monde réel ou réalité. Nous percevons ce monde en notre for intérieur, avec nos cinq sens, en premier lieu la vision, et notre cerveau en crée des représentations c'est à dire des modèles virtuels. Nous utilisons ces representations par nos actions et nous les partageons avec nos congénères par la parole, le langage et sa matérialisation codée en signes et images qu'est l'écriture. Nous expliquons, interprétons ces représentations et modèles de notre cerveau et nous les utilisons pour conduire nos actions individuelles et collectives, c'est à dire pour réaliser des objectifs et des projets qui affectent le monde, notre environnement, nos semblables et tous les autres êtres vivants du règne végétal et animal. Dans notre cerveau, ce processus s'effectue par la mémoire, un processus par lequel nous stockons de l'information utile et la récupérons quand nous en avons besoin pour agir.

Notre modèle virtuel et notre compréhension du monde réel que nous observons, tout le savoir humain qui en résulte, s'accumulent et se transmettent entre tous les individus d'une même génération, et successivement de générations en générations. Ce processus se déroule depuis que notre espèce "homo sapiens" a atteint le stade actuel de son évolution, il y a plus ou moins 100 000 ans, évolution qui, selon Darwin et ses successeurs, est le produit de la sélection naturelle et de la sélection sexuelle.

Produit de l'évolution d'un primate sur plusieurs millions d'années et d'un grand singe descendant d'un primate, nous sommes dotés des caractères qui nous ont conféré des avantages de survie dans notre environnement et qui nous ont progressivement permis d'exercer une suprématie sur toutes les espèces du règne animal et végétal et aussi sur le monde minéral. Ces caractères sont la bipèdie, les mains libres, cinq doigts dont le pouce opposable aux quatre autres, cinq sens - dont la vision est capitale - le cerveau et l'aptitude à la mémoire, à la parole et au langage articulé.

Le cerveau adulte, l'organe qui nous caractérise le plus dans le règne animal, est une peite masse de 1.5 kg que l'on peut tenir dans la main; et à l'âge adulte, particulièrement en fin de vie biologique, il renferme des milliards et des milliards d'éléments d'information; il est capable d'embrasser des milliards d'années lumière de l'univers.

L'accumulation du savoir et de la compréhension du monde visible, ainsi que celle du savoir faire et de la capacité d'agir, permis par le développement de notre cerveau, est un processus qui s'est déroulé sur plusieurs milliers de générations, impliquant au cours du temps, des milliards d'hommes et de femmes, transmettant leurs gènes et leurs acquis culturels par delà leur mort individuelle. Ce processus d'accumulation des connaissances et du savoir faire s'amplifie, s'entretient et s'accélère de plus en plus, comme en témoigne le niveau des sciences et des techniques de ce début de XXIème siècle. Mais ce processus s'accompagne aussi de l'explosion démographique permise par la medecine, des conséquences néfastes de l'activité humaine sur l'environnement, le climat, les forêts, les pêcheries, les terres agricoles, et la biodiversité, la crainte du changement climatique et de ses effets qui pourraient ramener l'humanité des milliers d'années en arrière, l'explosion des megapoles de dizaines de millions d'habitants, et une organisation sociale et économique de plus en plus complexe de milliards d'individus à l'échelle de nations imbriquées dans la planète toute entière et qu'on appelle la globalisation. Comme tant de fois dans l'histoire connue, les groupes d'hommes s'assemblent de manière grégaire et s'affrontent violemment. Mais cette fois à l'échelle planétaire. Conséquence de cette croissance de l'impact des humains dans tous les domaines, l'espèce humaine paraît atteindre les limites physiques de la planète. La finitude de la planète signifie que, "enfermés" sur notre planète, la croissance devra s'arrêter un jour. Il relève de la prophétie de dire ce qui va se passer dans le siècle qui vient, voire dans les prochaines décennies. Ou bien l'humanité regressera par suite d'un conflit thermo-nucléaire généralisé, ou bien l'humanité s'effondrera à cause des désordres écologiques que nous aurons provoqués, entrainant avec nous vers l'extinction les autres espèces dont nous aurons détruit l'habitat.

Comment s'est déroulée cette évolution génétique depuis le primate et le grand singe jusqu'à l'homme moderne que nous sommes, Homo.sapiens.sapiens? Comment s'est déroulée notre évolution cuturelle, d'innovation technique en innovation technique depuis 100 000 ans, temps de vie que les scientifiques des différentes disciplines s'accordent à nous donner aujourd'hui - archéologie, anthropologie, biologie moléculaire - géologie?

De la lecture des travaux de tous ces spécialistes, je retiendrai ceci. Dès qu'un individu doté de la capacité de la parole et du langage articulé est apparu quelque part, cela lui a donné un tel avantage du point de vue de la sélection naturelle puis de la sélection sexuelle, qu'il s'est multiplié très vite et en grand nombre. L'homme moderne est apparu et l'évolution culturelle a commencé.

Quelles que soient l'étendue et la profondeur de nos connaissances et de notre savoir faire, permis par les sciences et les techniques, purs produits de nos cerveaux, il existe toujours des questions fondamentales auxquelles nous ne pouvons pas donner de réponse. C'est presque toujours le cas quand nous parvenons aux limites de l'application de nos modèles. Tel est le cas de l'origine première de la vie sur terre, ou celle de l'origine de la matière et de l'énergie dans l'univers, ou encore ce qui se passe après la mort. Il est possible que nous ne parviendrons jamais à franchir ces limites de connaissance, car ce qui est derrière restera toujours inaccessible à l'observation et à la représentation dans notre cerveau.

Les modèles que les scientifiques formulent pour expliquer les phenomènes et les lois de la nature, simulent le monde tel que nous l'observons afin d'en prévoir l'évolution et le comportement, et ainsi d'agir sur le monde. Mais tous les modèles ou paradigmes que sont nos représentations du monde, sont toujours une simplification de la réalité car c'est ainsi que fonctionne notre cerveau. Ils comportent toujours une ou plusieurs hypothèses concernant des aspects ou des données que nous ignorons ou comprenons mal. Ces hypothèses peuvent être levées, confirmées ou remises en question, lorsque des données et des observations nouvelles concernant ces aspects non connus apparaissent.

A un moment donné de nos connaissances, individuellement ou collectivement, dans le temps individuel, collectif, historique ou préhistorique, un modèle ou un paradigme explique rationellement ce que nous percevons, donc avec succès c'est à dire avec satisfaction de notre cerveau et de ceux de nos semblables. Un tel paradigme qui réussit à expliquer ce que nous observons, emporte l'adhésion d'un plus ou moins grand nombre d'individus, plus ou moins compétents dans le domaine concerné. Plus le nombre de ceux qui sont en accord et qui sont compétents est grand, plus le modèle est considéré comme plausible ou avéré.

Mais dès que l'explication est mise en défaut parce que l'utilisation du modèle ne cadre pas avec la réalité observée, ou l'explique mal, cela signifie que les hypothèses sont fausses, qu'elles doivent être remises en question et avec elles le modèle lui-même. Voir un exemple.

Il y a une différence fondamentale entre la science, c'est à dire la connaissance du monde tel que nous l'observons avec nos cinq sens, et la technique c'est à dire la manière dont agissons sur le monde avec nos mains et nos outils. Il s'agit de la différence entre le savoir et le savoir faire. Les deux domaines sont distincts; mais la connaissance que constitue la science permet de fabriquer des outils plus appropriés aux actions que nous voulons exercer sur le monde. Il y a donc interaction entre le savoir et le savoir faire. Ainsi la science permet des avancées techniques, et les outils développés par ces avancées techniques permettent à leur tour de nouvelles avancées de la science. Exemples, le laser et le microscope électronique sont le résultat de l'avancée de la science dans la mécanique quantique. La biologie moléculaire comme la double hélice de l'ADN doivent cette avancée au microscope électronique. L'interaction de la science et de la technique est un puissant moteur de progrès dans les connaissances et les savoir faire et cette interaction féconde ne cesse d'accélérer le progrès.

L'homme moderne que nous sommes, ou Homo.sapiens.sapiens, est le produit de millions d'années d'évolution depuis la fin du crétacé (65 millions d'années) et l'extinction qui vit la disparition de 65% des espèces vivantes à cette époque, notamment les dinosaures. Après la fin du crétacé, les formes de vie qui survécurent à l'extinction, notamment les mammifères, se développèrent et évoluèrent à nouveau. Parmi les rameaux qui vivent aujourd'hui, il y a les primates et les hominidés; et parmi les hominidés, il y a le genre homo dont Homo.sapiens.sapiens est le rameau terminal, tous les autres étant disparus.

En savoir plus sur ce sujet de la taxonomie des espèces.

Au cours de cette évolution qui s'est déroulée sur des centaines de milliers de générations successives, selon les processus de la sélection naturelle et de la sélection sexuelle décrits par Darwin, l'homme a acquis la stature verticale (bipédie) ce qui lui a permis d'avoir ses mains libres et de les utiliser pour d'autres usages que la locomotion, notamment la fabrication et l'usage d'outils, grâce à son cerveau et au caractère opposable de son pouce et de ses quatre autres doigts. Avec la vision et l'ouïe stéréoscopiques (vision du relief, direction et distance des sons), et ses autres sens (goût, odorat, toucher), et le volume de son cerveau (1400 cm3), il a évolué en développant la capacité du langage, d'où l'aptitude à la communication et une plus grande efficacité de l'action collective (chasse et cueillette) pour réaliser des objectifs et des projets et ainsi mieux s'adapter à son environnement. Cette action collective s'est d'abord exercée pour s'adapter au climat froid sec et aride et aux conditions d'habitat résultant des successions de glaciations et de réchauffements interglaciaires, pour la recherche de nourriture et d'eau. Par la chasse et la cueillette H.sapiens se nourrissait de viandes et de végétaux. Ainsi est-il devenu omnivore, ce qui implique des machoires et une dentition moins robustes laissant plus de place au développement du cerveau, et permettant, à la différence des animaux exclusivement herbivores ou carnivores, de mieux s'adapter aux variations de l'environnement.

Au cours de son évolution, il s'est répandu depuis les lieux de son origine quelque part en Afrique de l'Est, sous l'influence des cycles de changements climatiques (glaciations sévères séparées par des périodes de réchauffement). En Afrique de l'Est, parce que les fossiles les plus anciens mais proches de nous ( Homo.habilis) ont été découverts en Tanzanie, dans la gorge d'Olduvai. Ces changements climatiques l'ont poussé à s'éloigner toujours plus de ses lieux d'origine, pour se nourrir, survivre, et se reproduire. Quand les conditions climatiques l'ont permis, il est sorti d'Afrique par le corridor Sud (le détroit de Bab el Mandab), et il s'est répandu progressivement sur toute la planète, à l'exception du continent antarctique le plus froid de tous les continents (voir carte). Les découvertes génétiques récentes des années 1990, appliquées à la migration des populations, suggèrent que ce processus a commencé il y a 60 000 ans et que nous avons couvert toute la planète avant -50 000 ans, c'est à dire seulement 10 000 ans après notre sortie d'Afrique. Ces découvertes sont cohérentes avec l'anthropologie discipline scientifique plus ancienne; il s'agit de la distribution du chromosome Y transmis seulement par les hommes, et l'ADN de nos mitochondries transmis seulement par les femmes, et que l'on peut tracer plus facilement car il n'y a pas de recombinaisons à chaque génération. La théorie de la sortie d'Afrique s'oppose à la théorie multirégionale selon laquelle homo sapiens serait apparu en plusieurs endroits à la fois. La majorité des scientifiques penche aujourd'hui pour la sortie d'Afrique en raison des résultats d'études sur l'ADN mitochondrial et sur le chromosome Y.

Voir carte de la migration d'Homo.sapiens hors d'Afrique telle que suggérée par l'étude des mutations de l'ADN mitochondrial des femmes, échantillon de 135 personnes réparties dans le monde. Une étude internationale est en cours sur un échantillon plus important, afin de corroborer cette étude.

Notre sortie d'Afrique a coincidé avec la fin de la période glaciaire suivie d'un réchauffement de la planète qui se poursuit encore aujourd'hui. Nous avons occupé la totalité de la terre jusqu'à atteindre 6.5 milliards d'individus en ce début du 21ème siècle. Notre cerveau a produit au cours de ce temps tous les outils nécessaires à notre survie et à notre développement, depuis les premiers outils en pierre taillée du paleolithique jusqu'aux microscopes électroniques et lasers, aux téléscopes géants de 10m de diamètre et les ordinateurs avec leurs moyens de traiter (processeurs), de stocker (disques durs), et d'échanger à travers la planète et en temps réel (communications et internet), toutes les connaissances et la compréhension accumulées par l'homme sur ce qu'il perçoit et tous les savoirs faire. Ce processus d'accumulation des connaissances, de progrès des sciences pour la compréhension des phénomènes et des lois de la nature, et des techniques pour agir sur le monde et maîtriser de notre environnement, s'entretient et s'accélère aujourd'hui de manière quasi exponentielle.

Ces capacités sont universelles à tous les hommes où qu'ils se trouvent et les découvertes de la génétique appliquée à l'origine des populations, amènent à penser que tous les hommes modernes sont issus d'une population unique, probablement faible en nombre (quelques milliers), située originellement en Afrique de l'Est dans la région des grands lacs. Ces connaissances nouvelles et récentes sont cohérentes avec celles de la paleoanthropologie qui datent de plus d'un quart de siècle. Cette population initiale s'est répandue sur la planète par migrations et ramifications de petits groupes, provoquées par les variations cycliques du climat (glaciations) qui entraînaient la modification et la fragmentation, voire la disparition, des habitats et des ressources nécessaires à la survie et à la reproduction.

Au fur et à mesure que ces migrations et ramifications se déroulaient, des mutations génétiques se produisaient à un rythme estimé de 1 pour 1000 générations, et dont les trâces sont observées par la génétique moderne dans l'ADN de nos mitocondries (mtADN, transmis seulement par les femmes) et dans le chromosome Y (transmis seulement par les hommes). Ce sont ces mutations que l'on utilise pour tenter de retracer les origines de l'homme moderne, les migrations et les ramifications des différents groupes humains qui se sont dispersés sur toute la planète et qui la peuplent aujourd'hui. Ces études ne sont possibles que grâce aux capacités de calcul des ordinateurs modernes qui permettent d'établir l'arbre de filiation le plus probable parmi des millions de cas possibles.

Les progrès des connaissances et des techniques ainsi que les avantages qu'ils apportent du point de vue de l'amélioration des conditions de vie, n'ont jamais été uniformément distribués à tous les habitants de la planète, comme on peut l'observer encore aujourd'hui. Les diverses communautés se sont fixées ici et là, guidées par le climat, la topographie et la géographie et la disponibilité des ressources mais s'assemblant en groupes et communautés partageant un même pool génétique et développant une même culture de langue et de coûtumes. Elles empruntaient les corridors de plaines et de steppes abondantes en gibier et en végétaux comestibles. Elles évitaient les forêts et les grandes barrières infranchissables et inhospitalières comme les montagnes des Alpes, des Carpathes, du Caucase, et de l'Himalaya, ainsi que les grands déserts arides du Sahara, de la péninsule arabique et de l'Iran, et les grandes zones glaciaires. Elles trouvaient dans les plaines et dans les steppes et surtout le long des zones côtières, les ressources de nourriture nécessaires à leur survie et à leur reproduction. Et lors de grandes variations climatiques les communautés se trouvaient isolées, séparées de leurs points d'origine car ces épisodes duraient plusieurs milliers voire des dizaines de milliers d'années.

Les migrations de groupes d'hommes modernes à travers la planète ont contribué à l'expansion du peuplement et du savoir humain que le besoin de comprendre toutes choses appelait et qui est une des caractéristiques de notre cerveau. A certaines périodes, notamment lors de variations importantes du climat, des communautés humaines se sont trouvées isolées ou ont subi des diminutions drastiques de leurs effectifs voire une disparition quasi complète. Ou encore elles ont été submergées en nombre par de nouveaux arrivants qui apportèrent alors une contribution plus significative au développement par le mélange de leurs gênes et l'apport de leur culture; mais ces épisodes furent peut-être marqués par des affrontements violents ou l'apport de maladies au cours desquels certaines communautés disparaissaient.

Après avoir été pendant des centaines de milliers voire des millions d'années un animal comme les autres, soumis aux lois de la nature et de la sélection naturelle comme toutes les espèces, après avoir constitué pendant des dizaines de milliers d'années des communautés séparées au gré des migrations qui ont vu la totalité de la planète occupée par l'homme en l'espace de 10 000 ans, le progrès des connaissances et des techniques à conduit à leur rapprochement à nouveau et au mélange de leurs cultures et de leurs gènes. L'exemple le plus remarquable est la découverte du continent américain par Christophe Colomb à partir de l'Europe occidentale, à la fin du quinzième siècle. Or l'observation des indigènes du continent, l'antropologie et plus récemment la génétique appliquée aux migrations des populations, suggèrent que le continent américain avait été peuplé par l'homme à partir de l'Asie, plus de 20 000 ans auparavant, au cours d'une de ces migrations qui, du nord-est du continent asiatique, l'avaient amené jusqu'à l'extrêmité de l'Amérique du Sud en empruntant ce qui est aujourd'hui le détroit de Bering. Les migrations d'hommes se sont poursuivies jusqu'à nos jours et le mélange du pool génétique des populations qui en résulte semble destiné à s'accélerer et à s'amplifier avec la mondialisation que l'on observe aujourd'hui.

Si le cerveau d'Homo.sapiens explique sa prodigieuse expansion dans l'espace et dans le temps, son adaptation aux conditions difficiles de son environnement, ainsi que le fantastique développement de son savoir et de son savoir faire, il est aussi la cause de tous les maux dont l'humanité souffre et à souffert. Pour s'en convaincre, il suffit de se rappeler quelques uns des évènements dramatiques connus pendant l'époque historique: les guerres de religions en Europe, la traite des noirs, les guerres incessantes européennes, les guerres napoléoniennes, la première guerre mondiale, le génocide arménien, la deuxième guerre mondiale et le génocide des juifs, la guerre du Japon et les atrocités commises en Chine, le génocide Rwandais, Bosnie, Vietnam, Cambodge etc.... etc....

Aujourd'hui, à l'aube du 21ème siècle, les craintes et les menaces qui préoccupent tous les experts de la planète sont, la surpopulation, le réchauffement du climat, la déforestation, la diminution de la bio-diversité et l'extinction d'espèces menacées, le sous-développement et la pauvreté persistants voire croissants d'une grande partie de la population mondiale notamment en Afrique, le développement du sida et d'autres maladies virales et bactériennes.... Et aussi le danger d'une guerre thermo-nucléaire résultat de l'affrontement des groupes antagonistes devenu planétaire.

C'est que malgré les énormes progrès de la science qui nous permettent de comprendre le monde et l'univers, notre corps et tout le vivant par la biologie moléculaire, de partager avec l'humanité entière tout ce savoir, et de comprendre ce qui se passe à tout moment sur la planète entière, les problèmes fondamentaux qui se posent à nous sont probablement les mêmes que lorsque nous étions chasseurs cueilleurs il y a 60 000 ans... Depuis lors, combien de communautés et de civilisations ont disparu, ne laissant derrière eux que des ruines que nous cherchons à comprendre aujourd'hui. Les Pasquans de l'Ile de Pâques, les cités perdues de l'Indus, les Mayas, etc...

Les grands défis auxquels l'humanité d'aujourd'hui doit faire face sont aussi critiques pour la survie de l'humanité . Pourrons nous, grâce à la science et à la technologie, notamment les technologies de l'information et de la communication, la biologie et la génétique, les OGM et les nanotechnologies encore naissantes, nous adapter comme nous le faisons depuis plus de 100 000 ans. C'est que notre population de 6.5 milliards d'individus, peut-être 9 milliards en 2050, semblent avoir atteint les limites physiques de la planète qui devient trop petite pour nous. Mais alors la planète rétablira l'équilibre comme elle l'a toujours fait, et elle nous contraindra à réduire nos effectifs. C'est là un dilemme entièrement nouveau pour l'humanité, défi auquel nous ne sommes pas génétiquement ni culturellement préparés. Ce défi est très préoccupant. Sur ce sujet, voir les sites suivants:

Exemples de paradigmes


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Mis à jour le 05/09/2016 pratclif.com