Difficultés des gouvernements successifs
de la France, de gauche comme de droite et d'une grande partie des médias et de l'opinion publique en matière d'économie.
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Il n'existe pas de vérité absolue en matière d'économie. Tout est question de culture, de comportements individuels et collectifs, d'équilibre entre le secteur public et le secteur privé ou marchand, bref des choix de la société. L'économie est seulement une forme d'organisation sociale, comme les lois, la justice, les règles de vie en société y compris le langage. C'est pour cela que chaque pays adopte des solutions propres, en fonction de son histoire et de sa culture et de l'époque. Et dans chaque pays, les problèmes et les solutions varient d'une époque à l'autre. La question est la suivante: l'organisation et les choix de société auxquels l'économie nous conduit sont-ils raisonnables et durables? Durable est le nouveau mot du jour. Pour ma part je préfère le terme soutenable. Voir dossier sur le développement durable. Ceux qui se préoccupent d'écologie se préoccupent en fait de la relation entre l'économie et l'environnement. Où nous mène cette économie de croissance exponentielle pour tous partout et indéfiniment? Ceux qui se préoccupent de développement veulent accompagner la croissance de la population en un lieu donné, par de la croissance économique. Est-il possible de concilier les deux objectifs?
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Quels sont les paramètres sur lesquels l'état peut agir pour conduire l'économie. Cette partie du dossier traite de la macro-économie. La macro-économie est une sous-discipline de l'économie qui cherche à répondre aux questions suivantes:
- notre niveau de vie et notre richesse patrimoniale sont-ils plus élevés que ceux de nos parents et grand-parents au même âge?
- nos enfants auront-ils un niveau de vie et une richesse patrimoniale plus élevés ou moins élevés que nous et leurs grand-parents au même âge et de combien?
- changer de travail sera-t-il facile ou difficile dans 5 ans?
- combien d'entre nous aurons du travail dans 5 ans?
- est ce que les entreprises pour lesquelles nous travaillons disparaîtront si la demande pour les produits qu'elles fabriquent diminue?
- est ce que l'inflation nous appauvrit en dévaluant nos économies, ou nous enrichit-elle en diminuant nos dettes?
- comment nous comparons nous par rapport aux autres pays analogues au notre?
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Pour comprendre comment fonctionne l'économie, il est utile de représenter les flux monétaires qui composent le produit intérieur brut, le PIB, par un modèle.
Comme tout modèle, il est simplificateur mais c'est là son intérêt, car les modèles compliqués sont trop difficiles à comprendre. La construction des comptes de la nation relève de la comptabilité nationale, et particulièrement du système élargi de comptabilité nationale, SECN. Le SECN est un modèle aussi, mais beaucoup plus complexe et donc plus difficile à comprendre. On trouvera sa description complète dans: Analyse économique, Comptabilité nationale, Denise Flouzat, Masson 1982. Voir ici le SECN expliqué par l'INSEE
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Prise en compte de la valeur des services de l'État.
L'inconvénient du diagramme de flux simplifié présenté plus haut, c'est qu'il ne valorise pas la production des services de l'État. En effet ces services sont gratuits, il ne leur correspond donc pas de valeur marchande. En revanche les personnels de l'État consomment leur part de la production marchande, et l'État consomme de la production sous la forme de ses achats nets aux entreprises de production.
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Le modèle standard de croissance de Robert Solow professeur d'économie au MIT, prix Nobel d'économie. On admet que la production de biens et services mis à la disposition des consommateurs - particuliers, État et entreprises - peut s'exprimer par la fonction suivante de production....
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Le Sursaut: Michel Camdessus: Nous sommes dans une situation paradoxale. À l'échelle du monde, la France est un pays riche, prospère, son niveau de vie se situe parmi les plus élevés. Nos entreprises enregistrent des performances remarquables. Notre page0-d'oeuvre est l'une des plus qualifiées. Le monde entier nous envie la qualité de nos infrastructures et de nos services publics. Pourtant, nous sommes obsédés par la perspective du déclin, le sentiment que l'avenir nous échappe, qu'il sera moins gratifiant que par le passé, que notre cohésion sociale s'effrite, que le monde change à notre détriment. Tout ceci se cristallise en une crise identitaire, dont l'interrogation sur notre modèle de croissance n'est qu'un symptôme.
Au coeur de cette interrogation collective, la question de notre place et de notre rang est évidemment essentielle. Dans le monde du XXIe siècle, le poids démographique de la France apparaît de plus en plus décalé par rapport à son influence et à son rayonnement économique et culturel. Comment s'opérera l'ajustement inévitable et où situer notre ambition? Nous pensons que notre avenir est ouvert. Nos atouts sont réels. Notre position est forte. Nous pouvons page0tenir voire améliorer notre rang dans le groupe des toutes premières puissances économiques mondiales, tant par notre richesse que par notre performance de croissance.
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Rapport de la Commission sur la mesure
des performances économiques et du progrès social:
La Commission sur la Mesure de la Performance Économique et du Progrès Social (CMPEPS) a été créée au début de 2008 sur l’initiative du gouvernement français suite à une demande formulée par le président Sarkozy. Une fois constituée, la commission a tenu sa première réunion plénière les 22 et 23 avril 2008; et elle a remis son rapport final en septembre 2009, soit 16 mois après. Voir ici les termes de référence donnés à cette commission (point N°1).
Comme souvent, la portée de ce rapport de 324 pages n'a pas été tout de suite comprise dans les média, qui l'ont réduit à une "petite polémique" sur le "PIB et sa croissance" comme indicateur de la santé économique et sociale des pays. Il s'agit de beaucoup plus que cela! Sous la direction de deux économistes prix Nobel - Joseph Stiglitz et Aamartya Sen tous deux professeurs dans de prestigieuses économies américaines - et avec la coordination de Jean-Paul Fitoussi économiste français, président de l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) depuis 1989, 31 personnalités étrangères et françaises du monde de l'économie, des sciences sociales (voir liste nominative), de l'environnement et du développement durable, ont été invités à apporter leurs contributions au travail de la commission; après 16 mois ces travaux ont produit le rapport présenté au gouvernement en septembre 2009, que Christine Lagarde a reçu solennellement.
Depuis longtemps, partout dans le monde, des interrogations s'expriment sur la pertinence des mesures actuelles de la performance économique, notamment celles fondées sur les chiffres du PIB eu égard à la qualité de la vie. Ces interrogations visent leur validité comme mesures du bien-être social, ainsi que du développement durable, économique, écologique et social. Par développement durable, on entend "transmettre à nos descendants, un monde qui soit au moins aussi porteur de bien-être que celui dans lequel nous vivons aujourd'hui. Voir ici. À mon petit niveau je ne cesse de m'interroger sur le devenir de notre société en posant la question de "la croissance exponentielle, partout, pour tous et pour toujours?" dans nos pays développés. Et à notre niveau local, beaucoup d'entre nous s'interrogent depuis longtemps sur l'évolution de notre pays de Fayence. (Lire).
Crises financières: la crise des « subprimes » ou la crise d’un système?
Sommes-nous confrontés à un nouveau jeudi noir ? La fermeture de trois fonds de la Banque BNP Paris Bas a déclenché un vent à la baisse sur toutes les places boursières. A l’origine de la panique expliquent les commentateurs, il y aurait les « subprimes ». Ces prêts immobiliers accordés aux ménages nord-américains les moins solvables et que leurs débiteurs pourraient de moins en moins honorer. Comment ces subprimes pourraient-elles déclencher une telle panique ? On nous explique que c’est parce qu’en fait elles se seraient logées dans tous les portefeuilles, dans les SICAV les plus sûres… Mais les subprimes ne sont que la partie la plus visible de l’iceberg d’une économie capitaliste spéculative.(Lire).